Les gilets jaunes, bien que moins nombreux, sont toujours présents sur les routes, jeudi 22 novembre 2018. Et au 6e jour du mouvement, les camions sont toujours la cible privilégiée des manifestants qui recherchent un impact sur l'économie.
La FNTR en Normandie, première organisation professionnelle de transporteurs dans la région, tire la sonnette d'alarme. "Depuis le 17 novembre, notre activité est considérablement ralentie, nos conducteurs attendent des heures, voire des jours, dans leur cabine dans des conditions indignes, précaires et inacceptables", détaille Jean-Marc Pelazza, délégué régional du mouvement.
Des files de camion sans fin avant de traverser le rond-point des vaches de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). - Pierre Durand-Gratian
"Je comprends leur ras-le-bol fiscal, ajoute-t-il. Mais faire pression sur le secteur économique de cette manière, j'ai du mal à le comprendre". Écoutez Jean-Marc Pelazza.
Jean-Marc Pelazza
Si la situation continue à pourrir, ça va devenir compliqué
D'ailleurs, le gazole représente le premier ou le deuxième poste de dépense pour les entreprises de transports qui subissent aussi la hausse des prix des carburants. "Mais nous ne soutenons pas directement les gilets jaunes car on ne sait pas trop quelles sont les revendications", indique le délégué régional.
Aucun chiffre n'est avancé pour l'heure sur les conséquences économiques du mouvement pour les transporteurs normands. "On est en train de le chiffrer, indique Jean-Marc Pelazza. Mais si la situation continue à pourrir, ça va devenir compliqué pour certaines entreprises qui n'ont pas des trésoreries mirobolantes".
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