"Il y a un vide politique, c'est clair", a-t-il dit, juste après avoir été élu secrétaire général de FO, syndicat qui ne sera selon lui jamais "un mouvement informe, qu'il soit +gilet jaunes+, les +bonnets rouges+" ou un parti comme la France insoumise (LFI).
Le terrain de FO se situe "sur la revendication salariale", a insisté le nouveau numéro un, rappelant que pendant longtemps son syndicat a été considéré comme celui de la "feuille de paye". "On doit revenir sur la question de la feuille de paye", a-t-il promis devant la presse.
A propos de la fédération des transports, qui a demandé de rejoindre les "gilets jaunes", M. Veyrier a interprété cet appel par une "inquiétude vis-à-vis de l'emploi" dans le secteur. Ayant discuté à ce propos avec Patrice Clos, le numéro de cette fédération - candidat malheureux au poste de secrétaire général de FO -, M. Veyrier dit que les transporteurs FO n'ont pas "une volonté de se dissoudre dans le mouvement des +gilets jaunes+".
"Il n'est pas question qu'on se dissolve là-dedans", a martelé le nouveau leader syndical.
Critique vis-à-vis du gouvernement, jugeant qu'il y a "un vrai problème de politique sociale", il a estimé qu'on ne pouvait pas "faire porter sur les seuls salariés (...) et les petits entrepreneurs le coût de la nécessité de lutte contre le réchauffement climatique".
Quant à la proposition de Laurent Berger, son homologue de la CFDT, qui a appelé l'exécutif à une réunion des corps intermédiaires, M. Veyrier a botté en touche, expliquant que "l'urgence" pour FO était de "rétablir la clarté du discours syndical".
A ce stade, il ne prévoit pas non plus d'associer FO à la journée de mobilisation du 1er décembre lancée par la CGT. "Pour le moment, on n'appelle pas à manifester le 1er décembre. On n'en a pas discuté" au sein de FO, a-t-il relevé.
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