Après Londres, l'exposition "On The Wall", en référence à l'album "Off the wall" de 1979 et qui s'ouvre vendredi, réunit dans la capitale française plus de 120 œuvres (peintures, sculptures, photos et installations vidéo) explorant l'impact artistique du chanteur disparu en 2009, lui-même l'une des personnalités les plus influentes du XXe siècle dans la musique, la danse, les clips vidéo et la mode.
Andy Warhol, dont de nombreuses photographies de Michael Jackson sont présentées, a été l'un des premiers à tomber sous le charme de l'enfant-star devenu célébrité planétaire. Leur première rencontre remonte à 1977, peu après le tournage de "The Wiz", adaptation de la comédie musicale "Le Magicien d'Oz".
"Les relations entre la musique et les arts plastiques sont fréquentes mais jamais elles n'ont atteint cette ampleur avec Michael Jackson. Il avait ce goût pour la grande histoire de l'art. Du coup, il a fédéré des artistes sous de multiples facettes", souligne à l'AFP Vanessa Desclaux, commissaire générale de l'exposition pour le Grand Palais.
Parfois, le roi de la pop a collaboré directement avec des artistes plasticiens comme le peintre américain Kehinde Wiley qui l'a immortalisé en monarque à cheval, directement inspiré du portrait équestre du roi Philippe II par Rubens en 1628. Cet impressionnant tableau accueille d'ailleurs le visiteur.
"Un cas inégalé"
Spécialement pour l'étape parisienne de l'exposition, le Grand Palais a commandé plusieurs œuvres, notamment à la chorégraphe Raphaëlle Delaunay. Celle-ci est filmée par l'acteur Jacques Gamblin qui fait ainsi ses premiers pas de réalisateur. La séquence vidéo propose un cocktail étonnant entre des pas de danse classique et les postures iconiques de Michael Jackson.
Présentée jusqu'au 14 février, "On the Wall" réunit les œuvres d'une quarantaine d'artistes français et étrangers. Chaque étape de la visite décrit une facette du chanteur qui aurait eu 60 ans le 29 août : le danseur de légende, l'avènement du roi de la pop, le roi du pop art, ses métamorphoses, le citoyen du monde et enfin l'icône et l'idole.
Le photographe américain David LaChapelle rend hommage à l'"American Jesus" ("Jésus américain") avec quatre grands clichés surréalistes, kitsch, colorés et à connotation religieuse. L'un d'eux, "After the deluge" ("Après le déluge") montre Michael Jackson priant et piétinant un Satan rouge, des ailes d'ange dans le dos.
"D'autres chanteurs comme (David) Bowie ou (Paul) McCartney ont influencé des artistes, mais le cas de Michael Jackson est inégalé", estime Vanessa Desclaux. "Il est devenu modèle. Il continue d'influencer et d'inspirer".
Après Paris, l'exposition sera présentée au Bundeskunsthalle de Bonn (Allemagne) entre mars et juillet 2019, avant de s'installer au Musée d'art moderne d'Espoo, en Finlande, entre août et janvier 2020.
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