Alors que plusieurs commerces ont encore été vandalisés, seize personnes ont été interpellées, pour un total de 123 depuis samedi.
Mais aucun blessé parmi les forces de l'ordre n'était à déplorer, a indiqué la préfecture, contrairement aux nuits précédentes où une trentaine de membres des forces de l'ordre avaient été touchés, dont un policier grièvement.
Cette vague de violences, attisée par des bandes de jeunes casseurs souvent désœuvrés, s'est greffée sur le mouvement des "gilets jaunes" qui ont dressé depuis samedi des barrages routiers pour protester contre le hausse des prix des carburants.
L'UNSA Police a indiqué jeudi l'arrivée prochaine en renfort de 28 policiers "profilés Brigade anti-criminalité (BAC) et Compagnie départementale d'intervention (CDI)".
La gendarmerie monte également "en puissance" avec l'arrivée sur place de l'escadron de Troyes et celle prévue jeudi soir de l'escadron de Maisons-Alfort. Ils rejoignent les quatre escadrons et demi déjà sur place.
Mercredi soir, Emmanuel Macron avait averti que la réponse de l'État serait "intraitable". "Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre: nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l'ordre public", avait-il annoncé.
Ces déclarations du chef de l'État ont été mal ressenties par une partie de la population réunionnaise. Sur les réseaux sociaux, des internautes lui ont reproché l'emploi du terme de "militaire", laissant croire au déploiement de l'armée, alors que M. Macron faisait en réalité allusion au renfort de gendarmes qui sont des militaires.
En milieu de matinée jeudi, au moins 27 points de blocages étaient recensés par la Direction Régionale des Routes (DRR). La plupart étaient des barrages filtrants, alors que ces derniers jours ils étaient "bloquants".
Les établissements scolaires étaient toujours fermés et la plupart des activités sportives et culturelles ont été annulées. L'aéroport devait fermer encore une fois dès 16H00 et des vols ont été décalés.
Les avions sont presque tous obligés de faire escale à Maurice pour s'approvisionner en kérosène. Dans toutes les communes de l'île, les rayons des épiceries et des supermarchés commençaient à se vider.
"Plusieurs approvisionnements n'ont pu être réalisés dont l'approvisionnement des éleveurs en aliments, l'approvisionnement en médicaments de certains hôpitaux et l'approvisionnement en carburant de l'aéroport", a indiqué la Préfecture jeudi.
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