Certaines ont été brûlées, d'autres dégradées. Les deux dernières "vaches" ont été mises à l'abri à la demande du maire Joachim Moyse, par les services de la ville de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). L'élu a d'ailleurs décidé de porter plainte, même s'il assure ne pas vouloir pointer du doigt le mouvement des gilets jaunes, qu'il soutient. "Il y a d'un côté ce ras-le-bol fiscal et cette colère légitime qui s'exprime, et puis de l'autre des individus qui profitent de ce mouvement pour commettre ces dégradations qui sont inacceptables", estime-t-il.
Ces vaches symboliques sur le rond-point sont présentes "au moins depuis les années 80", se souvient Joachim Moyse, qui se dit "déçu" de les voir détruites.
Ce qui reste de l'une des vaches emblématique du rond-point. - Pierre Durand-Gratian
Sur le rond-point, mercredi 21 novembre 2018, les gilets jaunes présents pour leur 5e jour de blocage semblent partager l'opinion de l'élu. "Il y a toujours des casseurs qui viennent qui veulent profiter mais aujourd'hui tout se passe dans le calme", indique Nathalie Lesobre qui filtre la circulation des poids lourds à l'arrivée sur le rond-point. "Ce ne sont pas les gilets jaunes ça, renchérit David Mathias, un autre manifestant. Ce sont des petits jeunes, des petits casseurs qui s'en foutent complètement de la politique". Lui l'assure, il faut "que le mouvement se durcisse mais sans dégradation", qui restent seulement des "cas isolés".
Barrage filtrant toujours en place au rond-point des Vaches de Saint-Étienne-du-Rouvray. pic.twitter.com/QzODZg1cow
— Tendance Ouest 76 (@Tendanceouest76) 21 novembre 2018
Deux visions du mouvement
La préfecture de son côté affirme que le dialogue a toujours été un peu plus difficile qu'ailleurs sur le rond-point des Vaches de Saint-Étienne-du-Rouvray, qui a été évacué à plusieurs reprises, dont mercredi 21 novembre 2018 en fin d'après-midi. La sociologie des manifestants change aussi la nuit avec des "personnes plus agressives et souvent alcoolisées".
Un gilet jaune, qui souhaite rester anonyme, affirmait aussi que deux groupes commençaient à s'opposer sur la suite à donner au mouvement. "Il faut garder des barrages filtrants pour ne pas trop gêner les gens, disait-il. De l'autre côté, ils bloquent d'avantage et souhaitent désormais être plus radicaux. On n'arrive plus à en discuter avec eux", concédait-il.
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