Jouée plus de 600 fois un peu partout en France, à HongKong, à Casblanca, à Beyrouth ou encore à Bruxelles, la pièce qui a vu le jour en 2005 suit le parcours de Colin, un collégien qui trouve des correspondances entre le personnage qu'il interprète à son atelier théâtre et sa situation personnelle. Nicolas Devort nous présente la pièce :
Comment est née la pièce ?
"J'ai eu envie de construire une histoire autour de la pièce de Rostand. La pièce a un rôle prépondérant dans l'histoire de Colin. Des élèves montent le spectacle mais Colin qui est choisi pour jouer Cyrano s'identifie avec son personnage. Il est amoureux secrètement de la fille qui joue Roxane qui aime celui qui joue Christian. Cette mise en abyme est une façon de donner envie à ceux qui ne connaissent pas la pièce de Rostand de la découvrir. Si Cyrano a un nez peu commun, le défaut de Colin c'est son bégaiement. Colin est peu sûr de lui alors que Cyrano est tout en verve mais tous les deux ont un défaut flagrant."
Pourquoi avoir choisi de donner au personnage de Colin ce défaut ?
"Le bégaiement symbolise pour moi le manque d'à-propos et de répartie, le fait de ne pas savoir quoi dire face à des situations surprenantes : c'est un défaut qui parle à tous car nous nous retrouvons tous à un moment donné dans cette situation. D'autre part, c'est justement parce que Colin a ce défaut de diction que la psychologue scolaire l'oriente vers l'atelier théâtre. Sa rencontre avec le professeur de théâtre dont l'attitude à son égard est bienveillante et paternelle, va lui permettre de s'extérioriser."
Comment interprétez-vous seul en scène les nombreux personnages de la pièce ?
"J'endosse de nombreux rôles dans cette pièce : Colin, son ami Maxence, le professeur de théâtre, la psychologue scolaire et ses camarades de classe et c'est une véritable mécanique de précision. J'ai toujours un costume très sobre sur scène et il n'y a quasiment pas de décors. Ce spectacle tient justement au fait qu'un seul comédien incarne l'ensemble des rôles. Une voix, une attitude suffit à changer de peau et le spectateur se laisse très vite entraîner dans la fiction. Lorsque de son point de vue cela semble facile tout est gagné ; mais c'est en fait un travail énorme."
Pratique. Vendredi 16 novembre à 20h30 au Théâtre Montdory à Barentin. 5 à 10€. ville-barentin.fr
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