"Nous ne voulons plus de ces violences", scandent dans une tribune publiée dans Mediapart et sur France Inter les écrivaines Marie Darrieussecq et Annie Ernaux, les comédiens Isabelle Carré, Karine Viard, Philippe Torreton, les chanteurs Catherine Ringer, Jeanne Chehral et Arthur H ou encore la journaliste Rockaya Diallo ou l'humoriste Guillaume Meurisse.
Ils rappellent que "selon l'Organisation des Nations unies, une femme sur trois subira des violences au cours de sa vie. En France, chaque jour, plus de 250 femmes sont violées. Une femme sur 3 a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail. 16% de la population a été victime de violences sexuelles pendant son enfance".
"Les violences sexistes et sexuelles empêchent plus de la moitié de l'humanité, les femmes et les filles, d'exercer leurs droits fondamentaux. Elles bouleversent leur vie entière", poursuivent les signataires, relevant les difficultés ajoutées par le handicap, la couleur de peau, la précarité ou l'orientation sexuelle.
Réclamant des "politiques publiques ambitieuses de prévention qui pourraient changer les comportements", les signataires demandent qu'un effort soit fait pour une "éducation obligatoire dès le plus jeune âge à la non-violence et à l'égalité filles - garçons", "une formation systématique des professionnel.le.s qui accueillent les victimes" ou "l'augmentation significative des moyens alloués aux associations".
Souhaitant chacun "devenir un maillon de la chaîne pour lutter contre ces violences", notamment "en réagissant lorsqu'un propos sexiste ou relevant du harcèlement sexuel est tenu dans les repas de famille, dans la rue ou au travail", ces personnalités appellent à la marche organisée samedi partout en France par le collectif #Noustoutes à la veille de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
Dans une tribune publiée dans le Monde, des responsables syndicaux, dont Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT) et François Hommeril (CFE-CGC) appellent également à participer à cette marche "pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au travail".
Présentant ces violences au travail comme "un angle mort", ils préviennent que "cette réalité, inadmissible, n'est pas une fatalité: des solutions existent qui nécessitent une réelle volonté politique et des moyens au-delà des déclarations d'intention".
Le collectif citoyen #Noustoutes, initié par des militants féministes a déjà recueilli plus de 125.000 signatures à son appel à marcher samedi.
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