"Quand nous avons mené une opération sans précédent en avril dernier en Syrie avec les Britanniques et les Américains, nous l'avons fait dans une inter-opérabilité parfaite et une excellence dans le commandement et l'exécution: c'est ça qui compte", a souligné le chef de l'État.
"Nous aurons des opérations très concrètes avec les Américains", a encore développé devant des journalistes le président de la République, à bord du bâtiment qui croise au large de Toulon. M. Macron devait par ailleurs répondre mercredi soir à une interview au 20H de TF1.
A peine rentré de Paris, où il avait célébré la paix avec les autres dirigeants du monde, Donald Trump s'est vivement attaqué mardi à Emmanuel Macron et sa propositions de créer une armée européenne.
Les Français "commençaient à apprendre l'allemand à Paris avant que les États-Unis n'arrivent", a-t-il également ironisé, dans une référence très peu diplomatique à l'Occupation par l'Allemagne nazie jusqu'à la Libération par les Alliés.
Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, avait déploré plus tôt dans la journée un manque de "décence élémentaire" de la part de Donald Trump.
"Hier, c'était le 13 novembre. Nous commémorions l'assassinat de 130 de nos compatriotes il y a trois ans à Paris et Saint-Denis. Donc je vais répondre en anglais: +common decency+ (+décence élémentaire+, ndlr) aurait été de bon aloi", avait-il déclaré à l'issue d'un Conseil des ministres, en reprenant un concept de l'écrivain britannique George Orwell.
Selon M. Griveaux, lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron avait "rappelé effectivement, comme il avait déjà eu l'occasion de le dire sur un grand média américain (à CNN dimanche, ndlr) que la diplomatie ne se faisait pas à coup de tweets mais dans les discussions bilatérales", a-t-il ajouté.
Selon le porte-parole, le chef de l'État avait également souligné qu'on "peut avoir des relations franches et sincères même avec un allié historique".
La France a rendu un hommage national mardi aux victimes des attaques du 13 novembre 2015. Ce soir-là, un commando jihadiste de neuf hommes avait mené une série d'attaques aux abords du Stade de France de Saint-Denis et dans la capitale, faisant 130 morts et plus de 350 blessés.
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