Le centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) est devenu un symbole de la lutte dans le monde de la psychiatrie depuis la très remarquée grève de la faim d'employés au printemps dernier.
Jeudi 15 novembre 2018, une intersyndicale CGT, CFDT, CFTC et Sud de plusieurs établissements psychiatriques normands (Caen, Vire, le Havre et Évreux notamment) appelle à la mobilisation pour protester contre le manque de moyens. Parmi les revendications, la création d'unités spéciales pour les adolescents qui manquent souvent dans les établissements. "Des jeunes de 13, 14 ans sont hospitalisés dans les services adultes, c'est insupportable", dénonce Jean-Yves Herment, infirmier au centre hospitalier du Rouvray.
Plus largement, c'est le manque de moyen humain qui est pointé du doigt. "Quand vous êtes que deux infirmiers pour vous occuper de 25 ou 30 personnes, non seulement vous ne faites pas du soin mais vous êtes amenés à faire de la maltraitance, soit par l'enfermement, soit par la contention, alors que le sens de la psychiatrie, c'est l'écoute et l'humain", déplore le professionnel.
Et la mobilisation à l'hôpital du Rouvray n'a changé les choses que localement. "On a obtenu 31 postes ce qui a permis de respirer dans certaines unités mais ça ne répond pas à la suractivité", estime Jean-Yves Herment qui souligne que leur cas particulier n'a pas entraîné de mesures équivalentes dans d'autres établissements soumis aux mêmes problématiques.
L'union doit être le symbole de la #mobilisation du 15 novembre. Rejoignez-nous au CH du Rouvray à 8h30. Faisons du bruit pour défendre la #psychiatrie! Les fumigènes et les percussions sont les bienvenus. #BlousesNoires / blanches, citoyens, élus, tous concernés! ✊ #Convergence pic.twitter.com/PCc0zaw1wJ
— Blouses Noires (@blousesnoires) 14 novembre 2018
Blocage en ville
Le rendez-vous est fixé à 8h30 jeudi 15 novembre au centre hospitalier du Rouvray. Des cars sont affrétés d'autres établissements pour se joindre à la mobilisation. Les grévistes se rendront ensuite en métro jusqu'au centre-ville de Rouen au niveau du Théâtre des arts ou des perturbations sont à prévoir. Le cortège remontera ensuite la rue Jeanne-d'Arc avant de prendre la direction de la préfecture.
Un premier mouvement pour tester l'ampleur de la mobilisation.
"Notre objectif, c'est de créer une forte mobilisation pour 2019 de tous les établissements psychiatriques, et d'aller vers le ministère de la Santé", explique Jean-Yves Herment.
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