"Le problème est qu'Emmanuel Macron souffre d'une très faible cote de popularité en France, 26%, et un taux de chômage à près de 10%", a écrit le locataire de la Maison Blanche.
"Il n'y a aucun pays plus nationaliste que la France, des personnes très fières-à juste titre", a-t-il poursuivi avant d'écrire, dans un autre tweet et en lettres capitales, "MAKE FRANCE GREAT AGAIN", en écho à son slogan de campagne, "Rendre à l'Amérique sa grandeur".
La présidence française s'est refusée à commenter cette série de tweets.
Le président américain a tweeté à cinq reprises mardi à propos de la France et d'Emmanuel Macron, ironisant sur l'occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale pour justifier son opposition à la création d'une armée européenne et s'en prenant aux pratiques commerciales de son allié historique.
Une série de tweets acerbes, en contraste avec la proximité affichée autrefois par les deux hommes, notamment au cours de la visite d'Etat de M. Macron à Washington en avril.
"Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l'Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c'était l'Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale", a écrit le président américain après avoir passé le weekend en France pour commémorer, avec de nombreux chefs d'Etat, le centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale.
"Comment ça a marché pour la France? Ils commençaient à apprendre l'allemand à Paris avant que les Etats-Unis n'arrivent", a-t-il ironisé, faisant référence, sur un ton moqueur, à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le président Macron a proposé la semaine dernière la création d'une "véritable armée européenne" pour protéger le Vieux Continent. Il a également évoqué la nécessité de se "protéger de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d'Amérique" dans le domaine du cyberespace.
Vendredi, à peine arrivé à Paris pour ces commémorations, il avait déjà dénoncé, avec virulence sur Twitter, cette idée du président français.
Dans sa série de message, M. Trump a également tenu à justifier l'annulation samedi d'un déplacement prévu au cimetière américain de Bois Belleau, dans le nord de la France en raison du mauvais temps, une décision qui avait suscité interrogations et critiques.
"Quand l'hélicoptère ne pouvait pas voler pour le premier cimetière en France à cause d'une visibilité proche de zéro, j'ai suggéré la voiture. Le Secret Service (le service de protection de la Maison Blanche) a répondu NON", a écrit M. Trump.
Le dirigeant américain s'en est aussi pris, sur le terrain commercial, à la France.
"Le problème est que la France rend la tâche très difficile aux Etats-Unis de vendre son vin en France et applique des tarifs élevés alors que les Etats-Unis rendent ça facile pour les vins français et appliquent de très bas tarifs", a-t-il accusé, appelant au changement.
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