Ce soir-là, neuf hommes avaient mené une série d'attaques aux abords du Stade de France de Saint-Denis et dans la capitale, à des terrasses de restaurants et dans la salle de concerts du Bataclan, faisant 130 morts et plus de 350 blessés.
Un cortège partira du Stade de France, au nord de Paris, où trois premiers jihadistes s'étaient fait exploser, tuant une personne et faisant des dizaines de blessés, atteints par les projectiles contenus dans leurs ceintures explosives.
Le cortège ralliera peu après 9H30 les terrasses des bars et restaurants parisiens visées par les fusillades, où 39 personnes ont trouvé la mort: le Carillon et le Petit Cambodge, la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire - où un jihadiste s'était fait exploser - et enfin, la Belle équipe.
Le parcours s'achèvera à 11H00 devant le Bataclan, la salle de concerts du 11e arrondissement où 90 personnes ont été assassinées.
Macron absent
Pour la première fois, le président de la République n'assistera pas à la cérémonie.
En 2017, Emmanuel Macron, élu quelques mois auparavant, et son prédécesseur François Hollande avaient tous deux rendu hommage aux victimes des attentats en retraçant ce même parcours.
Seront présents cette année le Premier ministre Edouard Philippe, la maire de Paris Anne Hidalgo accompagnée de son homologue londonien Sadiq Khan, ainsi que les associations de victimes et de nombreux ambassadeurs installés à Paris.
"Les deux maires (de Londres et Paris) ont ainsi voulu témoigner de l'amitié très forte qui lie leurs deux villes et de leur solidarité mutuelle face au terrorisme", indique-t-on à la Ville, alors que la capitale anglaise a été touchée elle aussi par plusieurs attentats en 2017 et 2018.
A 12H30, les associations de victimes Life for Paris et 13onze15 ont prévu une cérémonie commémorative devant la mairie du XIe arrondissement, avec des discours, quelques morceaux de musique ainsi qu'un lâcher de ballons.
Trois ans après, le mois de novembre reste une période compliquée pour de nombreuses victimes et leurs proches. Si certains se terrent chez eux, d'autres fuient Paris et les cérémonies officielles. D'autres encore se font fort de célébrer la vie et se retrouvent dans un bar.
"La reconstruction, elle n'est pas terminée, on en a pour toute la vie", confiait en octobre à l'AFP Anne, 45 ans, (prénom modifié) qui était au Bataclan avec son compagnon.
"Vous ne vous en remettez jamais. C'est pas une longue maladie, même si la finalité est la même: l'absence de la personne aimée. Mais on l'a tué. C'est injuste", confie Aurore Bonnet, dont le mari Emmanuel a été tué au Bataclan.
Certaines victimes attendent désormais la tenue du procès, qui pourrait avoir lieu en 2020, probablement sur plusieurs mois. Malgré l'absence probable des commanditaires, le box des accusés réunira des membres de la cellule qui ont participé à la préparation des attaques et l'unique membre des commandos encore en vie, Salah Abdeslam, actuellement détenu à Fleury-Mérogis.
Il avait déposé les trois kamikazes du Stade de France le soir des attaques avant d'abandonner une ceinture explosive, laissant penser qu'il devait lui aussi mener une attaque-suicide.
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Procès Bendaoud: les victimes du 13-Novembre en attendent-elles trop?
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