Pinta, Pinta, Pinta ! À chaque parade de leur dernier rempart, les supporters des Dragons de Rouen (Seine-Maritime) n'ont que ce nom à la bouche. Pinta ? C'est Matija Pintaric, de son patronyme complet. Un jeune homme de 29 ans débarqué dans l'antre rouennaise à l'été 2017 et très vite devenu l'un des chouchous de l'Ile Lacroix. Toujours très calme sur la glace, presque stoïque malgré des statistiques ahurissantes (95,8% d'arrêts en 14 matches de Ligue Magnus), le Slovène cache sous son masque de gardien une personnalité bien plus extravertie et très souriante.
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"C'est mon rôle qui veut ça. Sur la glace, je dois tout le temps rester hyper concentré. Même quand mes coéquipiers célèbrent un but tous ensembles, je dois rester à part et être prêt car je sais que l'adversaire va pousser plus fort pour revenir", explique, dans un Anglais parfait, celui qui se sent "nul de ne pas réussir à apprendre le Français". D'où une proximité peut-être plus forte avec la partie non-francophone du vestiaire, comme les Finlandais Mäkinen et Koivisto.
Au cours d'un match, Matija Pintaric reste concentré et garde ses émotions... pour mieux exploser de joie en cas de victoire ! - Stéphane Heude
La victoire comme obsession
Monté en régime par rapport à sa première saison, Matija Pintaric pense avoir trouvé un meilleur équilibre dans sa vie personnelle maintenant que sa petite amie suédoise l'a rejoint à Rouen. Au point de s'y installer sur le long terme ? Pas obligatoirement. Très bien dans ses patins sur les bords de Seine, le Slovène se voit bien y faire de nombreuses saisons. "Mais seulement tant qu'il y aura des titres à aller gagner." Les trophées, c'est l'obsession complètement avouée de Matija Pintaric. Pour preuve : il ne garde pas un souvenir impérissable de sa participation aux derniers Jeux olympiques, dans le rôle du troisième gardien "qui n'a même pas enfilé le maillot" avec sa sélection. À l'inverse, le gardien assure que le titre de champion glané avec les Dragons est son plus beau souvenir. "Surtout la demi seconde où j'ai compris qu'on était champion. Il y a eu ce silence avant que le public ne comprenne... c'était incroyable", décrit-il le sourire aux lèvres. Alors, si un défi impossible à refuser s'offre à lui, le jeune homme sait qu'il serait difficile pour lui de refuser.
Matija Pintaric 🥅 dans l'équipe type de la phase de groupes de la @championshockey 😍👏💪!!! https://t.co/VlJJKcDcCC
— DragonsdeRouen (@DragonsdeRouen) 23 octobre 2018
Hors des patinoires, ce goût de la victoire le poursuit jusque dans ses hobbys. "Il y a les jeux-vidéo, je suis un peu un geek et je veux toujours gagner", avoue celui qui adore aussi les documentaires historiques et "fond complètement devant les chiens". Une piste de reconversion pour l'après-hockey ? Matija Pintaric n'en est pas encore là. Mais il concède un petit penchant pour la formation et les conseils aux jeunes gardiens. "Mon père est prof de sport, donc c'est un peu dans mon sang", conclut le numéro 69 des Dragons.
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