Le mercredi 11 avril 2018, la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime) signale au procureur de la République un incident opposant Julienne Foule, 47 ans, détenu depuis un mois, à des membres du personnel pénitentiaire. Le mis en cause a en effet volontairement mis le feu à la porte de sa cellule tout en menaçant les surveillants. D'abord placé à l'isolement puis entendu, on apprend que, depuis qu'il est incarcéré, l'administration pénitentiaire a refusé de lui restituer les effets vestimentaires qu'il avait emportés en prévision de son temps d'incarcération, en dépit des nombreuses demandes qu'il a formulé en ce sens. Il explique à la barre que cette façon de procéder ne respecte pas la dignité humaine et insiste sur l'aspect insalubre de la cellule. En désespoir de cause, il a donc utilisé une boîte d'allumettes pour incendier la porte de sa cellule, espérant sans doute une réaction en faveur de sa demande.
Des propos scandaleux
Peu après sa sortie de l'isolement, il est entendu et reconnaît les faits mais reste très virulent sur le point évoqué et devient furieux en rapportant les propos qu'un surveillant lui a tenus, à savoir que "sur une personne de peau noire, la crasse ne se voit pas". Le tribunal l'entend et n'apporte aucun démenti sur ce point. "Ma dignité humaine a été insultée par le gardien", insiste-t-il.
Le ministère public s'en tient aux "menaces proférées et à la dangerosité de l'acte incriminé". Sa défense déclare que "l'attitude de l'administration pénitentiaire est scandaleuse". À l'audience du mardi 6 novembre 2018 et après délibération, le tribunal le relaxe des faits de menaces de mort mais le déclare coupable pour le surplus en le condamnant à une peine d'un mois ferme en prolongation du temps de détention qu'il lui reste à purger.
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