Il est 20 heures le samedi 8 juillet 2017 et le prévenu circule au volant de sa voiture, accompagné de trois amis, qui rentrent d'une après-midi passée à une piscine de Rouen (Seine-Maritime). Sur le pont qui enjambe la Seine, le soleil de ce jour d'été est rasant et éblouit le prévenu, qui ne voit pas une dame âgée traverser la chaussée. Le choc est inévitable. la victime est emmenée à l'hôpital et décède peu après.
La police arrive vite sur les lieux et procède aux premières constatations : des traces de freinage sur la chaussée et du sang sur l'aile du véhicule. Le conducteur est emmené au commissariat et il y subit le test de l'éthylomètre qui se révèle négatif. Il est ensuite placé en garde à vue le lundi 10 juillet 2017 où, choqué, il explique que le soleil rasant l'a aveuglé et qu'il n'a vu la victime qu'au dernier moment. C'est ce que confirment les trois passagers qui l'accompagnaient.
Un témoin confirme
Le mercredi 12 juillet 2017, la petite fille de la victime, chez laquelle elle vivait, dépose plainte pour imprudence au volant. Elle précise que la vieille dame avait l'habitude de promener son chien à cet endroit dont elle se méfiait au regard de la circulation automobile ininterrompue. Un témoin, entendu, confirme néanmoins que l'éblouissement dû au soleil est avéré et vérifiable. Pour la partie civile, "les faits sont dramatiquement caractérisés", et le procureur de la République de renchérir : "on retient plusieurs manquements à la prudence". Pour la défense, "le prévenu ne mérite pas de subir l'épreuve de la justice pénale", rappelant le casier vierge du prévenu et sa parfaite intégration dans la société. Après délibération, le tribunal le déclare coupable et le condamne à l'annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser avant six mois.
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