C'était leur moyen de participer au devoir de mémoire. La section généalogie de l'association CLAPT de Petit-Couronne a retrouvé le nom de 12 natifs de la ville qui sont morts pour la France lors de la Première guerre mondiale mais dont le nom ne figure pas sur le monument aux morts.
Un travail de fourmis à l'initiative de Marie-Cécile Duru, qui anime cette section de l'association. "Nous sommes partis des garçons nés entre 1867 et 1888, puisqu'il fallait avoir entre 16 et 46 ans pour être appelé", explique-t-elle. Ainsi, l'association a retrouvé 303 hommes. 101 étaient morts avant la guerre. Parmi les 202 restants, les membres de l'association ont retrouvé 153 fiches matricules qui indiquent qu'ils ont pris part à la guerre. Parmi eux, 29 étaient nés à Petit-Couronne et mort pour la France.
Enfin, 12 de ces Poilus n'ont pas leur nom sur le monument aux morts de la ville. "On connaît pour la plupart leur métier, leur régiment et leur lieu de décès. Parfois aussi s'ils ont une sépulture, explique la passionnée. L'un a sa sépulture en Macédoine".
Transmettre un message
Le travail de l'association fait partie prenante du programme de commémoration à Petit-Couronne. En plus des cérémonies officielles, des expositions sont prévues dont une reconstitution d'une bataille à la Grange des Tourelles, avec la reproduction grandeur nature d'une tranchée et un diaporama de l'association sur les Poilus disparus, du 11 novembre au 9 décembre 2018.
"À travers ce travail, je rends hommage à des grands-oncles que j'ai eus et qui ont été tués à la guerre, raconte Marie-Cécile Duru. Si on est libre aujourd'hui, c'est un peu grâce à eux. Je pense que c'est un message important à faire passer aux jeunes générations qui n'ont pas connu la guerre".
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