Le passé est également dans le rétroviseur des Bleus qui, il y a quasiment tout juste un an, s'apprêtaient à défier ces mêmes Springboks au milieu d'une série d'automne au final fatal au sélectionneur Guy Novès.
Battus (18-17) après avoir déjà cédé devant la Nouvelle-Zélande (18-38), ils allaient ensuite concéder un nul miraculeux contre le Japon (23-23) aux allures de défaite.
Au programme cette année ne figurent pas les maîtres All Blacks, ni les "Brave Blossoms" mais, outre l'Afrique du Sud, les Fidji (24, au Stade de France de nouveau) et l'Argentine (17 novembre à Lille), qu'ils retrouveront dans moins d'un an au Japon (20 septembre-2 novembre).
Le pays du Soleil levant pointe à l'horizon, obscurci d'un léger brouillard pour des Bleus qui, depuis le remplacement de Novès par Jacques Brunel en toute fin d'année 2017, n'ont remporté que deux de leurs huit rencontres.
Ils se sont offert le scalp de l'Angleterre (et de l'Italie), ont cédé d'un petit pouce contre l'Irlande et le pays de Galles sur ses terres, et ont rivalisé à mi-temps contre la Nouvelle-Zélande chez elle en juin.
"La victoire est impérative"
Mais il leur manque l'essentiel: des victoires, seul matériau à même de véritablement cimenter une équipe en recherche de certitudes et de constance.
"On a montré depuis le début de l'année des qualités, mais des faiblesses aussi. On veut un contenu avec une qualité constante sur l'ensemble de la partie, qu'on n'a pas eue jusqu'ici. La victoire est la seule ambition qu'on peut avoir. On a besoin de conforter ce qu'on fait, notre groupe. La victoire est impérative, nécessaire" a convenu Brunel.
Il a aussi reconnu une autre évidence: "Le temps nous est compté, il faut qu'on stabilise cela très rapidement."
Cette quête de stabilité est entravée par les absences de plusieurs titulaires, comme à chaque rendez-vous (Parra, Fofana, Atonio), à l'heure d'affronter les Springboks qui eux aussi ont changé de sélectionneur en 2018.
Avec succès, puisque Johan "Rassie" Erasmus est parvenu à remporter la série contre l'Angleterre en juin avant de triompher de la Nouvelle-Zélande mi-septembre sur ses terres (36-34), d'où les Bleus étaient repartis avec trois lourdes défaites en juin.
Si les Bleus ont perdu en route Morgan Parra, Wesley Fofana, Uini Atonio, Bernard Le Roux et Rémi Lamerat, ils ont récupéré deux joueurs expérimentés à des postes-clés: Camille Lopez, attendu, après une absence d'un an et demi, comme le titulaire à l'ouverture, et Louis Picamoles, seul N.8 perforant de France mais sur courant alternatif en bleu depuis plusieurs années.
Double défi
La puissance du Montpelliérain devrait être précieuse pour relever le traditionnel défi physique imposé par les Boks. Le premier challenge auquel s'attend l'encadrement tricolore qui a, en conséquence, titularisé une paire de centres Bastareaud-Doumayrou robuste et rodée en défense à défaut d'être rapide et créative.
"Ils nous avaient donné des garanties sur le dernier Tournoi des six nations, notamment face à l'Angleterre, qui est une équipe très physique aussi. On pense que ce sera à peu près le même match", a commenté vendredi Sébastien Bruno, chargé de la mêlée tricolore.
L'autre défi qui attend les Bleus est celui de l'intensité: ils ont quasi systématiquement cédé physiquement aux alentours de la dernière demi-heure face aux nations majeures du Sud, qu'ils n'ont plus battues depuis juin 2016 (Argentine).
Plus frais en novembre qu'en juin, ils espèrent enfin briser cette série dans un Stade de France aux gradins clairsemés. Mais qui ne demande qu'à s'embraser et, surtout, voir ses joueurs empocher une victoire pour faire le plein de confiance.
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