C'est en quelque sorte un carnet de santé numérique et il s'adresse à tous.
Le Dossier médical partagé (DMP) a été officiellement relancé par le ministère de la Santé, lundi 5 novembre 2018. Ce vieux serpent de mer de l'assurance maladie et du ministère est enfin opérationnel et a une vocation universelle. L'objectif est d'atteindre 40 millions de dossiers ouverts en cinq ans, "soit environ 800 000 dossiers pour la Seine-Maritime qui compte 1,1 million d'assurés", précise Serge Boyer, directeur général des CPAM de Seine-Maritime.
En quelques clics sur le site dédié, le DMP peut être ouvert et permettre de partager de l'information accessible aux professionnels de santé, en fonction de leur degré d'habilitation. En clair, tous les médecins ne pourront pas avoir accès à toutes les informations. Il revient d'ailleurs à l'assuré, qui a accès à son dossier en ligne ou via une application mobile, de choisir quelles informations il souhaite voir figurer dans son DMP.
Parmi ses informations figurent notamment l'historique des remboursements de l'assurance maladie, l'historique des soins des 24 derniers mois, les pathologies et allergies éventuelles, les traitements médicamenteux, les comptes rendus d'hospitalisation et de consultation, les résultats d'examens et "toutes les informations que les acteurs de santé trouveront pertinentes", précise Serge Boyer.
Un outil attendu
L'ambition est large pour ce DMP. L'assurance maladie s'appuie notamment sur les pharmacies pour encourager les patients à s'inscrire en ligne. "C'est possible depuis le mois de juin 2018 mais on fonctionnait jusqu'à maintenant en sous-marin avec une communication réservée aux professionnels", explique Serge Boyer, en attendant la communication de la ministre Agnès Buzyn cette semaine. 26 000 seinomarins avaient déjà leur DMP à la fin du mois d'octobre 2018.
Pour les établissements de santé, le DMP va permettre de faciliter les échanges avec la médecine de ville. "Ça va dans le sens de responsabiliser le patient et cela va faciliter l'échange avec les acteurs de ville qui vont être en permanence au courant du suivi du dossier de patients que nous avons en commun", explique Marie Parain du centre Becquerel de Rouen, spécialisé en cancérologie.
De quoi fluidifier les échanges et au bout du compte des économies. "Il y a un rapport de 1 à 10 entre le coût d'investissement pour le DMP et ce que cela apporte en qualité de fonctionnement du système", assure Serge Boyer.
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