Les antennes du Secours catholique en Normandie sont de plus en plus plébiscitées. Il existe 181 points d'accueil dans la région, animés par 3846 bénévoles dont 1342 en Seine-Maritime et Eure. L'association vient en aide, dans ces deux départements, à 26 594 personnes.
Payer les factures
Avec ces données récoltées, le Secours catholique a publié son État de la pauvreté, jeudi 8 novembre 2018. "En Normandie, près de 79 % des personnes qui viennent demandent de l'écoute et des conseils, soit une hausse de 22 points en cinq ans", note Christophe Leroy, délégué du Secours catholique pour la Seine-Maritime et l'Eure.
Près d'un tiers des personnes accueillies vient aussi se faire aider à payer les factures comme le loyer, les énergies ou bien l'eau. "Ce sont des dépenses contraintes qui représentent une valeur et un volume important pour les ménages", souligne Christophe Leroy. Les impayés concernant les factures d'eau sont d'ailleurs importants dans les deux départements normands avec 30 % de demande d'aide en 2017.
Christophe Leroy
Des bons d'essence
Autre difficulté, cette fois-ci qui touche plutôt le milieu rural, la facture d'essence. "On nous demande de plus en plus des bons d'essence, note Christine Moreau, membre de l'association. Ces personnes ont des voitures qui fonctionnent au diesel car c'était moins cher à l'époque."
Le Secours catholique a donc passé un accord avec une grande surface "qui envoie ensuite la facture d'essence à l'association", poursuit Christophe Leroy.
Déboutés du droit d'asile
Dans le profil des personnes qui viennent demander de l'aide au Secours catholique, il y a en majorité des personnes âgées de 25 à 49 ans, quasiment stable sur cinq ans. Par contre, il y a une légère hausse des seniors avec 28,6 % du public en 2017, contre 25,9 % en 2012.
La hausse la plus forte concerne les déboutés du droit d'asile et les sans papiers. Ils sont passés de 9,9 % en 2012 à 30 % des personnes étrangers aidées en 2017. "Le Secours catholique les aide avec l'apprentissage du français puisque des cours sont mis en place au Havre, à Vernon, Bernay ou encore Notre-Dame-de-Gravenchon", précise Christophe Leroy.
Revenu universel
Le Secours Catholique rappelle également que même les plus démunis ont le droit à un logement digne. Elle souhaite l'instauration d'un revenu universel de 850 euros pour vivre. "Toute personne qui vit sur notre territoire, quelle que soit sa situation, qu'elle ait le droit ou pas d'y être, n'a pas à être laissée dans une situation indigne", explique Jean-Matthieu Chambon, délégué Orne-Calvados pour le Secours Catholique.
"Un revenu de 850 euros"
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