Séparée du prévenu, la victime accepte pourtant qu'il revienne vivre chez elle à Elbeuf avec leurs trois enfants. Mais bien vite le naturel du prévenu reprend le dessus : ce sont à nouveau des claques qui pleuvent et des menaces de mort proférées à son encontre devant les enfants. Le jeudi 6 septembre 2018, les choses sont allées trop loin et elle porte plainte. Amadou Diack, 37 ans, est entendu pour la forme, arguant du fait qu'aucun témoin crédible ne peut l'accuser. Sûr de son bon droit, il récidive et s'énerve à nouveau, menaçant sa compagne d'un couteau qu'il agite dans son dos.
Elle dépose une nouvelle plainte le mercredi 12 septembre 2018 et quitte le logement conjugal pour se réfugier dans sa famille. La sœur et la mère de la victime confirment les épisodes violents qui se succèdent. Cette fois, le prévenu est placé en garde à vue.
Il ne se contrôle plus
Lors de son audition, il confesse un énervement motivé par des soupçons d'infidélité de sa compagne et considère les menaces de mort comme autant de paroles en l'air. Mais les choses dégénèrent. Il insulte et injurie les policiers qui peinent à le menotter. Puis c'est au tour du magistrat, qui l'entend, d'être gravement menacé de mort. Dirigé vers la geôle, il se débat et en refuse l'entrée, portant des coups aux policiers.
Un sera blessé et obtiendra cinq jours d'incapacité totale de travail. Incontrôlable dans le pugilat, il tente de prendre la fuite avant d'être rattrapé. Son casier judiciaire affiche 11 mentions pour outrages et violences. Pour la partie civile, "on peut s'inquiéter de la nature violente du prévenu". Le ministère public déclare : "il faut protéger la société de ce dangereux individu". Sa défense explique qu'il est "pétri d'un sentiment de grande frustration". Après délibération à l'audience du lundi 5 novembre 2018, le tribunal le condamne à une peine de 38 mois de prison ferme et prononce son maintien en détention.
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