Le président réunit le gouvernement à 10h00 à la préfecture de Charleville-Mézières. L'ordre du jour est largement consacré à la politique des territoires, avec quatre dossiers au menu : l'éducation, la santé, la formation et le numérique - avec notamment la lutte contre les zones blanches.
Présentant il y a quelques jours le programme de "l'itinérance mémorielle" du chef de l'Etat, son entourage avait souligné la volonté de M. Macron de présider ce Conseil des ministres "symboliquement (...) au cœur des territoires qui ont été à la fois meurtris par la Grande Guerre et qui sont confrontés à des difficultés économiques et sociales réelles". C'est le cas des Ardennes, un département que l'Insee classait en 2015 parmi les dix plus pauvres de France.
Le gouvernement s'était délocalisé trois jours dans le Lot en septembre 2017 et trois jours dans le Cher en mai 2018, puis dans toute la France le 17 mai, et encore en juin à Toulouse.
L'initiative de mercredi est prise alors que le président tente de renouer avec les élus locaux après un an de crises et de ruptures - ce dont a témoigné le remaniement gouvernemental d'octobre, qui a vu la création d'un grand ministère rebaptisé "de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales", et confié à Jacqueline Gourault.
Pour l'Elysée, la visite du gouvernement à Charleville-Mézières illustre ainsi "la volonté et la réalité de l'écoute que le gouvernement porte aux enjeux de ces territoires et aux élus locaux qui en ont la responsabilité".
Veine plus sociale
Détail piquant, Boris Ravignon, le maire LR du chef-lieu des Ardennes, avait brièvement dirigé le travail en 2004 d'un jeune inspecteur des finances nommé... Emmanuel Macron.
Les Ardennes sont le seul département ayant été français en 1914 (c'est-à-dire excluant la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, alors annexés par l'Allemagne) à avoir été entièrement occupé pendant toute la durée de la Grande Guerre. Toutefois, après une journée de mardi marquée surtout par l'histoire de 1914-1918 dans ses hauts lieux de Verdun ou des Eparges, celle de mercredi conservera une veine plus sociale après le Conseil des ministres, avec la visite prévue d'un Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Rozoy-sur-Serre, dans l'Aisne, le département du Chemin des Dames.
En début d'année, les personnels des Ehpad avaient dénoncé, lors de deux journées de grève inédites, "une très grave situation de sous-effectifs et des conditions de travail dégradées".
Le gouvernement a depuis lors lancé une vaste concertation sur le financement de la prise en charge des personnes âgées ayant perdu leur autonomie, qui doit aboutir à une loi sur ces questions avant fin 2019.
Parmi les objectifs de la future réforme, le gouvernement cite la prévention de la perte d'autonomie, le soutien aux aidants familiaux et le renforcement de l'attractivité des métiers du secteur.
Emmanuel Macron se rendra en fin d'après-midi à La Flamengrie (Aisne), le petit village de Thiérache où a résonné le premier coup de clairon de l'Armistice de 1918. L'hommage présidentiel aura lieu 100 ans jour pour jour après la sonnerie du cessez-le-feu du 7 novembre 1918, quatre jours avant la signature de l'Armistice.
Le monument de la Pierre d'Haudroy a été érigé sur le lieu où se sont rencontrés les représentants allemands venus demander l'Armistice avec les avant-postes français ce jour-là. Y est inscrit: "1918 - 7 novembre - 20 heures 20 - Ici triompha la ténacité du Poilu". Le Musée de l'Armée prête le clairon original qui sera présenté dans le cadre de la cérémonie.
La journée de mercredi est la première du parcours présidentiel entamé dimanche à se tenir dans la région des Hauts-de-France. Le chef de l'Etat y restera jeudi, avec des étapes prévues à Maubeuge (Nord), Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais) et Arras.
cs/dch/am
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