Difficile d'avoir un chiffre précis mais "entre 30 et 50 mineurs" seraient actuellement à la rue d'après Florence Capron, membre du Réseau de solidarité avec les migrants. Mardi 6 novembre 2018, deux semaines après l'évacuation du squat du Hameau des brouettes, ces jeunes sont livrés à eux-mêmes. Ils se sont rendus devant le conseil départemental à Rouen (Seine-Maritime) et une délégation a été reçue par une vice-présidente.
Des mineurs dans l'attente
"Soit ils attendent leur rendez-vous d'évaluation de leur minorité soit attendent de passer devant le juge des enfants pour faire reconnaître cette minorité et pendant ce temps, il n'y a pas de mise à l'abri", précise Florence Capron. Le Département s'était engagé, lors de l'évacuation du Hameau des brouettes, à prendre en charge les mineurs puisque cela relève de ses compétences. Dans les faits, il a laissé de côté les personnes dont la minorité n'a pas été encore confirmée.
"Une fois qu'ils ont été évalués mineurs, nous les mettons à l'abri", se défend Nathalie Cordier, vice-présidente du Département en charge de l'enfance et de la famille. Elle dénonce, dans le même temps, le manque de moyen pour faire face à "l'arrivée massive de ces jeunes" dans le Département.
Un délai très long
Autre point soulevé par les associations : le délai pour obtenir ce rendez-vous d'évaluation qui est actuellement de "cinq à six semaines alors qu'il doit être de cinq jours". Six mineurs ont ainsi obtenu gain de cause devant le tribunal administratif de Rouen, mercredi 31 octobre 2018, condamnant le Département à payer 600 euros par jour et par mineur.
"Je n'ai pas de solution, je n'ai pas de baguette magique, affirme Nathalie Cordier. On essaye de faire pour le mieux." Cette somme, les associations aimeraient bien la récupérer pour loger ces mineurs qui sont sans solution. "Il faut réfléchir à une solution qui peut être un peu celle-ci", accorde Nathalie Cordier.
Les associations, elles, ont tenté une nouvelle fois, en début de semaine, d'ouvrir un nouveau squat à Grand-Couronne, sans succès. Il s'agissait de proposer notamment une solution pour tous ces jeunes qui dorment actuellement dans la rue.
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