Mardi matin, les pompiers et policiers sur place poursuivaient le déblaiement, alors que "5 à 8 victimes" au total pourraient être ensevelies sous les gravats des deux bâtiments, déblayés "minutieusement", "à la pelle" selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castanter, présent à Marseille depuis lundi soir.
Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, a indiqué que des examens de médecine légale seraient pratiqués pour identifier la personne décédée. Il a ajouté qu'il n'y avait "pas de victime sur ce trottoir, c'est une bonne nouvelle". Lundi, deux passantes avaient été filmées devant les immeubles juste avant qu'ils ne s'effondrent, et les autorités craignaient qu'elles n'aient été ensevelies.
Mardi matin 80 pompiers et 120 policiers, aidés notamment de chiens, continuaient de déblayer les décombres à la recherche d'éventuels survivants ou victimes du drame.
Après l'effondrement des deux bâtiments vétustes lundi matin, les autorités tentent de retrouver 5 habitants du numéro 65 rue d'Aubagne manquant à l'appel, ainsi que 3 personnes qui auraient pu être invitées dans l'immeuble.
Dans la nuit, 10% des débris ont été évacués, principalement sur le trottoir.
"L'urgence c'est de sauver des vies", a martelé Christophe Castaner, qui a rappelé que les opérations de secours dureraient encore "plusieurs jours".
Le ministre a expliqué que les secours intervenaient "de la façon la plus méticuleuse possible" car "on a découvert dans la première partie des opérations de déblaiement quelques poches, quelques poches de survie qui font qu'il y a encore peut-être de l'espoir d'identifier et de retrouver une personne qui peut être sauvée".
"L'expérience montre que jusqu'à 3 jours s'il y a des poches de survie il y a des possibilités", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'état du parc immobilier à Marseille, il a estimé que: "le temps de la polémique appartiendra à ceux qui veulent la faire". Selon lui, il existe à Marseille "6.000 copropriétés indignes".
L'immeuble numéro 65 rue d'Aubagne avait fait l'objet d'une visite d'expert agréé auprès du tribunal le 18 octobre mais ce dernier "n'avait pas requis l'interdiction d'habiter", a rappelé le ministre. Les deux immeubles mitoyens qui se sont aussi écroulés, au 63 et au 67, étaient en revanche murés et théoriquement inhabitables.
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