"Je pense que ça peut peut-être faire un peu bouger les choses". Laurine Levicq, une habitante de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), joue sa dernière carte : la grève de la faim. Cette maman de deux enfants se bat depuis deux mois pour que les droits de son fils Cyliann soient respectés.
Ce petit garçon de 10 ans est atteint de troubles autistiques et a besoin, pour apprendre au mieux en classe, de l'aide d'un AVS, auxiliaire de vie scolaire, comme l'atteste une notification de la Maison du handicap. La MDPH indique en effet que Cyliann a droit à l'accompagnement d'un AVS 12 heures par semaine à partir de la rentrée 2018 et jusqu'en 2021. Cette notification lui est renouvelée année après année depuis le début de sa scolarité.
"Il régresse beaucoup"
Mais depuis septembre, deux mois se sont écoulés sans l'ombre d'un AVS pour Cyliann.
Une situation qui a de graves conséquences sur son apprentissage selon sa maman. "Cyliann est incontinent, donc porte des couches, il est beaucoup dans sa bulle, incapable de suivre en classe", explique-t-elle. "Des petits soucis" qui nécessitent une attention particulière. "La pauvre institutrice fait ce qu'elle peut, sachant qu'elle a un double niveau, mais c'est compliqué."
Sans son AVS, "il régresse beaucoup, estime sa maman. Le peu de devoir qu'il a, c'est une catastrophe. Je suis deux heures avec lui pour lui faire comprendre ses cours."
"On m'a dit que c'était un budget"
Alors Laurine Levicq remue ciel et terre, sollicite médias et élus, allant même jusqu'à contacter le président de la République, Emmanuel Macron, sans que rien ne change. La grève de la faim est une ultime tentative pour se faire entendre.
"L'académie de Rouen m'a dit que c'était en cours, assure-t-elle. On m'a dit que c'était un budget, ça m'a un peu scotchée…"
De son côté, sollicitée par la rédaction, l'Académie de Rouen renvoie vers un communiqué disponible ici. Elle explique notamment que "les services académiques en charge du recrutement sont en effet pleinement mobilisés pour trouver le bon accompagnant dans les meilleurs délais, dans l'intérêt des élèves et afin de répondre au plus près aux besoins particuliers de chaque enfant en situation de handicap."
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