Cette "itinérance mémorielle" d'une semaine, loin de l'Elysée, a débuté dimanche soir dans la cathédrale de Strasbourg, où le chef de l'Etat a retrouvé son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour un concert célébrant la réconciliation franco-allemande.
Il s'agit du plus long déplacement en province d'Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir il y a un an et demi. Elle aura aussi une forte connotation politique et sociale à un moment où le président cherche à retisser le lien avec les Français, désormais nettement majoritaires à désapprouver sa politique selon les sondages.
A 10H00, Emmanuel Macron est attendu devant le monument de la bataille de Morhange (Moselle), son premier rendez-vous avec les lieux emblématiques de la Première Guerre Mondiale, avant Verdun ou la Somme.
Il sera le premier président de la République à se rendre dans cette petite ville au milieu des champs et des bois où l'armée française a subi l'une de ses premières défaites de la guerre, en août 1914, "une tragédie" selon M. Macron.
Au cours d'une cérémonie militaire, il rendra hommage aux quelque 40.000 Poilus qui y ont trouvé la mort, dont 27.000 dans la seule journée du 22 août, en tentant de prendre d'assaut une ligne de crête bien défendue par les Allemands.
Un siècle après et dix ans après la disparition du dernier combattant français de 14-18, le président veut honorer "ces hommes et ces femmes qui ont tenu le pays, qui sont allés au front, qui étaient à la fois des soldats et des hommes comme les autres".
"C'est très très important dans un pays comme le nôtre de ne pas oublier ces héros", a-t-il déclaré dans un entretien accordé aux journaux du groupe Ebra.
Mardi, il devrait prononcer une allocution sur les lieux de la bataille des Eparges (Meuse), "un choix du coeur" puisque l'un de ses écrivains préférés, Maurice Genevoix, y fut grièvement blessé pendant la Grande Guerre.
"C'est un des seuls moments où je ferai une courte allocution. J'y annoncerai d'ailleurs mon projet mémoriel pour Genevoix", a expliqué le président qui ira ensuite visiter le site de Verdun avec des lycéens.
Les élus choyés
Comme cela sera le cas durant toute cette semaine, Emmanuel Macron va consacrer l'après-midi de lundi aux problèmes actuels d'une région qui n'a "pas vécu que les guerres" mais aussi "la désindustrialisation et les coups de boutoir de la mondialisation", comme il l'a expliqué à Ouest-France.
Il rencontrera des investisseurs participant au salon "Choose France Grand Est" à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), auquel participeront aussi six ministres dont Muriel Pénicaud (Travail) et Nathalie Loiseau (Affaires européennes).
Pour l'exemple, il visitera l'entreprise de biotechnologie Novasep, à Pompey, qui a récemment annoncé un investissement de 17 millions d'euros pour une unité de développement de biomolécules pour les traitements innovants.
"Plus récemment, ces régions, comme d'autres territoires, ont payé les transformations de la mondialisation mais elles conservent des atouts déterminants", estime le président.
Durant cette semaine, Emmanuel Macron va en outre multiplier les "déjeuners républicains" durant lesquels il discutera librement, sans la présence de médias, avec les élus locaux auprès desquels l'exécutif a lancé une vaste offensive de charme après des mois de tension.
La fin de semaine prendra une dimension plus internationale, après un hommage à "l'Armée noire" des tirailleurs africains en présence de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, mercredi à Reims.
Emmanuel Macron sera en compagnie de la Britannique Theresa May dans la Somme, de l'Allemande Angela Merkel à Compiègne, sur les lieux de la signature de l'Armistice, puis d'une soixantaine chefs d'Etat et de gouvernement, dont Donald Trump et Vladimir Poutine, pour la cérémonie du 11 novembre à l'Arc de Triomphe.
Une bonne partie d'entre eux participeront ensuite à un Forum de la Paix, durant lequel Emmanuel Macron prendra la défense du multilatéralisme.
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