La ville portuaire de Hodeida, qui est aux mains des rebelles Houthis, est, depuis jeudi, le théâtre de violents combats et la cible de frappes aériennes menées par les forces progouvernementales appuyées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite.
La coalition avait envoyé mardi des renforts vers la côte ouest en vue d'un nouvel assaut contre Hodeida --port stratégique sur la mer Rouge--, selon des responsables militaires yéménites.
Au total, 53 combattants Houthis ont été tués et des dizaines d'autres blessés depuis samedi, ont indiqué à l'AFP des sources médicales à Hodeida.
Les forces loyalistes ont elles perdu 13 hommes, ont affirmé d'autres sources médicales à Aden et Mokha, villes sous contrôle gouvernementale où les corps sans vie ont été transportés.
Les combats entre les forces progouvernementales et les rebelles font rage depuis jeudi dans les environs de l'Université d'Hodeida et se sont intensifiés samedi et dans la matinée de dimanche, selon une source au sein des forces progouvernementales.
Les affrontements ont éclaté alors que les unités progouvernementales arrivaient dans les environs de l'Université, et quelques heures après que le gouvernement yéménite, basé à Aden, s'est dit prêt à reprendre les négociations de paix avec les rebelles.
Les Nations unies ont récemment appelé les belligérants à s'asseoir à la table des négociations dans un délai d'un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d'organiser des pourparlers de paix à Genève. Des discussions de paix à Koweït avaient aussi échoué en 2016.
La coalition intervient au Yémen depuis 2015 sous commandement saoudien pour rétablir à Sanaa le gouvernement internationalement reconnu du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad.
Les Houthis sont encore maître de la capitale Sanaa et tiennent d'autres villes comme Hodeida, point d'entrée de trois quarts des importations au Yémen.
Le pays est ravagé par une guerre qui a fait quelque 10.000 morts et plus de 56.000 blessés selon l'ONU. Plus de sept millions d'enfants font face à un risque sévère de famine, d'après la même source.
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