Environ 500 employés se sont réunis dans l'enceinte de la compagnie au coeur de la capitale irlandaise, choisie par Google pour implanter son centre européen en raison de son régime fiscal clément.
Ils ont observé un arrêt de travail symbolique d'une demi-heure, a constaté un correspondant de l'AFP. Kate, l'organisatrice, qui n'a pas souhaité préciser son nom de famille, a expliqué au mégaphone que le rassemblement était "en solidarité avec toutes les victimes de harcèlement sexuel ou de mauvais traitement sur notre lieu de travail".
A Londres, une trentaine d'employés ont manifesté devant le bâtiment abritant les bureaux de la firme, la plupart des autres salariés manifestant dans l'enceinte des locaux.
"Nous protestons pour soutenir nos collègues qui ont été victimes de harcèlement et pour réclamer que les auteurs ne soient pas protégés ou récompensés", a déclaré à l'AFP Sam Dutton, un développeur.
"Nous sommes ici pour dire ce que nous pensons des structures de pouvoir en place, et pour faire comprendre aux dirigeants actuels que les choses changent et qu'il est temps de revoir ce qui était considéré comme normal", a renchéri sa collègue Anna, sans donner son nom.
A Singapour, des douzaines d'employés se sont réunis à l'intérieur des bureaux, postant sur Twitter une photo de groupe intitulée "Débrayage de Google pour un vrai changement".
A Tokyo, Google a refusé l'accès de ses bureaux à une équipe de l'AFP et a également refusé de donner "des détails sur l'activité de ses employés au Japon ou ailleurs".
Le New York Times a publié la semaine dernière une longue enquête affirmant que Google avait ces dernières années couvert des cas de harcèlements sexuels impliquant certains hauts responsables, remerciés avec de juteuses indemnités.
L'enquête a suscité la colère d'employés du groupe et le patron de Google Sundar Pichai a écrit un mail aux salariés, indiquant sans donner de noms que le groupe avait renvoyé 48 salariés, dont treize hauts responsables, pour harcèlement sexuel au cours des deux dernières années mais sans indemnités. Il a assuré que le groupe avait changé ces dernières années et ne tolérait plus aucun comportement déplacé.
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