Condamné à aller au moins aussi loin que son rival serbe dans la salle parisienne pour ne pas lâcher sa place au sommet de l'ATP, "Rafa" a baissé pavillon avant même de jouer, tandis que "Djoko" tenait déjà sa qualification pour les 8e, acquise la veille contre Joao Sousa.
La sentence est tombée peu après 16h00. "J'ai senti quelque chose aux abdominaux depuis quelques jours, surtout au service. Les médecins m'ont recommandé de ne pas jouer", a asséné le Majorquin lors d'une conférence de presse improvisée à quelques minutes de son entrée en lice, prévue contre son compatriote Fernando Verdasco.
"Cela a été une année difficile pour moi en termes de blessures (il n'avait plus joué depuis son abandon en demi-finale de l'US Open pour une blessure au genou droit, NDLR), donc je préfère éviter de faire des choses drastiques", s'est-il expliqué devant des organisateurs déjà désabusés par l'annonce de trois forfaits dans la même journée, dont celui du Canadien Milos Raonic, qui devait affronter dans la soirée Roger Federer, de retour à Paris pour la première fois depuis trois ans.
Retour fulgurant
Intouchable depuis le printemps, Djokovic n'avait pas caché son objectif majeur de fin de saison: le retour à la place de N.1.
"Ce que j'ai réussi ces derniers mois, et la blessure de Rafa, ça m'a mis en position de me battre pour la place de N.1 en fin d'année. Je vais tout faire pour essayer d'y arriver", avait-il annoncé en début de tournoi.
"Nole" de retour au sommet, cela ne surprend personne quand on connaît le talent de l'homme de 31 ans aux 14 Grands Chelems. Mais ce qui époustoufle, c'est la rapidité avec laquelle le Serbe a retrouvé son trône, deux ans tout juste après l'avoir quitté.
En juin dernier, le constat était terrible pour le "Joker". Celui-ci restait sur une fin d'année 2017 passée à soigner une blessure au coude droit, une tentative de retour début 2018 avortée puis une opération en février, à l'issue de laquelle son niveau de jeu en a inquiété plus d'un. "Je me suis rendu compte que j'étais loin d'être à mon meilleur tennis et que cela allait prendre du temps", s'est-il souvenu.
"Meilleur tennis"
Exit André Agassi, avec qui la collaboration a échoué, et welcome back Marian Vajda, l'entraîneur de toujours. Pour préparer l'été, "Nole" repart de zéro… ou plutôt de la 22e place mondiale après Roland-Garros. La suite est un rêve éveillé. Finale au Queens, victoire à Wimbledon, victoire à Cincinnati, victoire à l'US Open. Deux défaites, 32 succès, dont ses 19 derniers matches. Et l'apothéose attendue avec une 224e semaine au rang de N.1 à partir de lundi.
Djokovic, qui devient le premier joueur à grimper d'une position hors du top 20 à la place de N.1 au cours d'une même saison depuis 2000 (Marat Safin), a désormais l'occasion de terminer la saison en haut du classement pour la 5e fois de sa carrière, une performance fantastique que seuls Jimmy Connors et Roger Federer ont atteinte, et que seul Pete Sampras a réussie plus souvent avec six années terminées sur le trône mondial à une époque où l'opposition était moindre.
S'il gagne Bercy pour la cinquième fois, plus qu'une hypothèse vu sa forme, il aura déjà près de 1000 points d'avance sur Nadal avant le Masters de Londres réunissant les 8 meilleurs joueurs de la saison, où tout restera possible pour l'Espagnol.
Mais la dynamique est du côté du Serbe, et celui-ci le sait bien: "Je pense qu'effectivement, je joue à l'heure actuelle mon meilleur tennis", assure-t-il. Celui d'un N.1 mondial ? Sans aucun doute.
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