Kamel Ghalem a été interpellé en gare SNCF d'Alençon (Orne) en provenance de Caen (Calvados), le vendredi 26 octobre 2018, car il n'avait pas de billet de train. En revanche, il avait quatre plaquettes de chacune 100 grammes de stupéfiant dans sa sacoche et sur lui. Interpellé, placé en garde à vue, bien que menotté, il a alors tenté de s'échapper alors que les policiers l'emmenaient pour un contrôle à l'hôpital d'Alençon pour un examen médical.
Menotté à l'audience
Le prévenu âgé d'une trentaine d'années est bien connu de la justice, pour 15 mentions à son casier judiciaire pour vol, violence, outrage, rébellion, évasion. Pour cela il a comparu menotté lors de cette audience. À la barre du tribunal, l'homme sans travail, sans revenu, a expliqué consommer une quinzaine de joints quotidiennement.
Ce n'est pas de la résine de cannabis, c'est du savon
Ce n'est pas du cannabis que les policiers ont trouvé sur moi, c'est du savon, je l'ai trouvé dans une cave à Courteille, a expliqué le prévenu, présenté en comparution immédiate mercredi après-midi 31 octobre 2018 devant le tribunal correctionnel d'Alençon. Je ne m'appelle pas comme ça a-t-il expliqué au juge qui déclinait son identité, contestant aussi sa date de naissance… ne voulant pas de l'avocat obligatoire lors d'une comparution immédiate. Le prévenu a aussi expliqué renoncer à ses droits à personnalité juridique, comme m'y autorise la Convention internationale des Droits de l'homme.
Dans quel état psychiatrique ?
Moment de flottement dans le tribunal, qui a interrogé le prévenu sur son état psychiatrique. Un avis médical en ce sens n'a rien décelé d'anormal, malgré un discours incohérent. L'homme a expliqué avoir été très affecté par la mort récente de sa mère. Il veut aussi voir sa fille. Il a insisté sur le fait qu'il ne supportait pas la détention, qu'il était en grève de la faim et de la soif depuis quatre jours. Qu'à la veille de son procès, il avait tenté de se pendre à la prison du Mans où il était en préventive.
Prison avec sursis
Le procureur de la République a requis huit mois de prison ferme avec maintient en détention, plus quatre mois avec sursis et une mise à l'épreuve de 24 mois. Finalement, le tribunal a condamné Kamel Ghalem à un mois de prison ferme pour sa tentative de fuite, et à six mois avec sursis et mise à l'épreuve de 24 mois pour la détention des 400 grammes de drogue. Explosion de joie du condamné, qui avait visiblement retrouvé tous ses esprits.
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