"Aujourd'hui, l'offre d'Altifort me paraît solide" même si "un certain nombre de fragilités subsistent", a déclaré aux syndicats et aux élus M. Le Maire, en assurant qu'il y avait "une chance" pour sauver le site de Saint-Saulve, dans le Nord (281 emplois), en redressement judiciaire.
Assistent notamment à cette réunion importante mais "pas conclusive", selon des participants, le président de la région des Hauts de France Xavier Bertrand (ex-LR) et le député PCF du Nord Fabien Roussel, tous deux très mobilisés sur le dossier.
Pendant cette réunion, le cabinet d'experts indépendants Roland Berger, mandaté par le gouvernement pour étudier le projet de reprise, a jugé que le projet était "solide", "crédible" et "viable", en identifiant un "besoin de financement de 180 millions d'euros pour financer la reprise des pertes et les investissements, notamment le train à fil".
Le cabinet d'experts a estimé que, parmi les priorités, il fallait que l'usine d'Ascoval, actuellement à l'arrêt, "se remette au travail", selon des participants.
"Je ne laisserai personne entraver une reprise crédible pour les salariés et pour le site industriel", a encore déclaré M. Le Maire, qui "a choisi de laisser de côté" Vallourec, principal client et premier actionnaire d'Ascoval.
Ces déclarations, alors que la réunion à Paris n'était pas encore terminée, sont "une très bonne nouvelle", a réagi auprès de l'AFP Salvatore Beneditti, délégué du personnel d'Ascoval et élu au CE. "Ça fait plusieurs mois qu'on se bagarre. On n'y croyait plus (...) Il va falloir remonter nos manches et montrer à Vallourec qu'on n'a pas besoin d'eux".
Altifort a présenté une offre de reprise de l'usine de production d'aciers de moyenne et haute gamme impliquant initialement que Vallourec maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes.
Or Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l'Etat est actionnaire à 17%, a refusé cette demande, obligeant le gouvernement et Altifort à travailler sur une proposition alternative. Une offre à laquelle les syndicats veulent croire, mais sur laquelle l'exécutif se montre jusqu'ici prudent.
Les sidérurgistes d'Ascoval ne travaillent plus depuis le 23 octobre et ont bloqué vendredi le site de production de Vallourec à Aulnoye-Aimeries (Nord) pour mettre la pression sur le groupe et le gouvernement.
frd-vab-cmk-jpa/nm
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