La réunion, destinée à faire le point sur l'offre d'Altifort, seul candidat à la reprise d'Ascoval, a débuté vers 11H30, en présence des représentants du personnel mais aussi de plusieurs élus, dont le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Elle doit être l'occasion pour Bruno Le Maire de dévoiler aux acteurs du dossier les conclusions d'un audit indépendant, réalisé par le cabinet de conseil Roland Berger, portant sur le carnet de commandes de l'entreprise.
"Les conclusions de cet audit seront vitales pour que l'aciérie puisse poursuivre son activité. Si l'avis est positif, derrière, les banques vont suivre", a assuré à l'AFP avant la réunion Nacim Bardi, délégué syndical CGT.
"L'offre d'Altifort est solide. Elle permet d'avoir un carnet de commandes diversifié", a insisté de son côté Olivier Burgnies, représentant CFDT, disant "attendre beaucoup" de la rencontre organisée par Bercy.
Interrogé mardi à l'Assemblée nationale, le ministre a estimé que la reprise de l'aciérie, qui emploie 281 personnes, ne pourrait fonctionner qu'"à deux conditions", à savoir "qu'il y ait un carnet de commandes qui soit suffisant" et "qu'il y ait un financement suffisant".
"Je n'ai pas la solution à l'heure où je vous parle, ni sur le financement ni sur le carnet de commandes", avait alors indiqué le ministre, en assurant que la réponse du cabinet de conseil serait communiquée "en toute transparence aux salariés".
Altifort a présenté une offre de reprise de l'usine de production d'aciers de moyenne et haute gamme impliquant que Vallourec, principal client et désormais premier actionnaire d'Ascoval, maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes.
Or Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l'État est actionnaire à 17%, a refusé cette demande. Ses comptes sont dans le rouge, avec une perte nette de 307 millions d'euros sur le premier semestre, pour un chiffre d'affaires de 1,09 milliard.
Cette décision a obligé le gouvernement et Altifort à travailler sur une proposition alternative, sans Vallourec. Une offre à laquelle les syndicats veulent croire, mais sur laquelle l'exécutif se montre prudent.
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