Les bureaux de vote ouvrent à 05H00 GMT et ferment à 20H00 GMT.
Même si certains scrutins locaux ont constitué des tremplins pour des politiciens aux ambitions nationales, l'élection des maires et des conseils municipaux, qui a lieu tous les cinq ans, est largement considérée comme une affaire locale.
Le scrutin de mardi a pour particularité d'appeler pour la première fois aux urnes la minorité druze dans quatre villages du plateau du Golan, en partie pris aux Syriens en 1967 et annexé par Israël en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Le vote sera organisé à Majdal Shams, Ein Qiniya, Buq'ata et Massaadeh après que des habitants ont réclamé, devant le tribunal, le droit d'élire leur maire afin d'améliorer les services municipaux.
Les maires étaient jusqu'alors désignés par les membres du conseil local, eux mêmes désignés par le ministère israélien de l'Intérieur.
La tenue de ces élections dans les villages druzes a suscité la polémique. De nombreux habitants, ressentant un lien fort avec la Syrie, craignent que cela aide Israël à légitimer sa présence dans cette région occupée.
Certains ont appelé à boycotter le scrutin et, sous la pression, trois candidats au poste de maire ont annoncé leur retrait ainsi qu'au moins sept colistiers.
- Boycott -
La controverse est similaire à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, qu'Israël occupe depuis 1967 et a annexée. La communauté internationale n'a pas reconnu l'annexion de Jérusalem-Est où vivent 300.000 Palestiniens.
S'ils ne peuvent pas voter aux élections nationales en Israël, les Palestiniens de Jérusalem-Est qui n'ont pas la nationalité israélienne peuvent exprimer leur suffrage aux élections municipales, sans toutefois pouvoir devenir maire.
Mais la plupart d'entre eux boycottent le scrutin, refusant de reconnaître le contrôle d'Israël sur cette partie de la ville dont ils veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Parmi les rares Palestiniens à s'être présentés, Ramadan Dabash est à la tête d'une liste de six candidats arabes au conseil municipal.
Fait rare, il a la citoyenneté israélienne et c'est aussi un ancien du Likoud, le parti de droite du Premier ministre israélien.
Les candidats se présentant aux scrutins municipaux sont rarement liés aux partis nationaux et font plutôt campagne dans le cadre d'alliances locales.
Pourtant, "il y a des tentatives pour transformer la politique locale en politique nationale", estime Gideon Rahat, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem et membre du centre de réflexion Israel Democracy Institute.
"Dans certains endroits, la droite fait campagne contre les Arabes ou les travailleurs étrangers. C'est une façon d'essayer d'insérer des enjeux nationaux dans des élections locales, mais je ne suis pas sûr que cela fonctionne", explique-t-il.
- Possible second tour -
A Jérusalem, six candidats s'affrontent pour le poste de maire, rendant probable l'organisation d'un second tour le 13 novembre, à moins que l'un d'eux recueille au moins 40% des suffrages.
Après avoir effectué deux mandats, le sortant de droite, Nir Barkat, ne se représente pas et a dit son intention de briguer un siège au Parlement.
M. Netanyahu soutient son ministre chargé des affaires de Jérusalem, Zeev Elkin, qui a face à lui plusieurs candidats de taille.
Parmi ses concurrents ayant attiré l'attention figurent Moshé Leon, soutenu par les groupes juifs ultra-orthodoxes, et Ofer Berkovitch, candidat laïc.
Les ultra-orthodoxes, qui représentent environ 10% de la population israélienne, ont également un autre candidat, Yossi Deitch. Ils exercent une influence particulière à Jérusalem, qui a déjà eu a sa tête un maire issu de leurs rangs.
L'édile devra composer avec les différents partis représentés au sein du conseil municipal, qui compte 31 personnes.
Quelque 6,6 millions d'Israéliens sont appelés à voter alors que seize mille policiers et bénévoles seront mobilisés, selon un porte-parole de la police.
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