Ils célèbrent la douzième édition du festival de Boujloud --littéralement "le père des peaux", en arabe--, inspiré d'une tradition marocaine du même nom organisée de coutume au lendemain de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice.
Leur objectif: "faire entendre les voix de ceux qui n'en ont pas".
"Le festival vise à faire parvenir notre voix aux élus et à les sensibiliser à nos besoins", affirme Mohamed Wahib président d'Espace solidarité et développement, qui organise l'évènement.
L'association, créée par des habitants du quartier de Sidi Moussa abritant le mausolée du saint du même nom, tend également à donner "un rayonnement médiatique au quartier".
Bien que célébré dans plusieurs villes marocaines, chaque festival Boujloud a ses particularités.
"Chaque région a sa propre façon de porter le déguisement. Dans la nôtre, nous utilisons une dizaine de types de peaux", indique Mbarek Seksiwi, un participant venu de la ville d'Agadir (sud).
A Salé, sous le regard émerveillé des enfants venus assister au spectacle, et d'autres qui se sont contentés de l'observer depuis leurs fenêtres, le festival s'est ouvert à d'autres formes d'arts de la rue.
Des participants portant des masques de créatures semblant tout droit sortir des ténèbres enchaînent des pas de danse au rythme de la musique traditionnelle gnawa.
Plus loin, d'autres mettent en jeu, à la manière des festivités chinoises, un dragon fixé à des perches, ou défilent en portant une statue en bois représentant un homme en habits marocains traditionnels.
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