"Au moins 14 roquettes ont été tirées depuis Gaza en direction des civils israéliens", a déclaré sur Twitter le porte-parole de l'armée israélienne, Jonathan Conricus.
Le système israélien de défense aérienne Iron Dome "a jusqu'à présent intercepté 10 roquettes, sauvant de nombreuses vies", a indiqué le porte-parole.
Des médecins israéliens ont déclaré que sept civils étaient traités pour des états de choc.
Le chef de l'état-major de l'armée, le général Gadi Eisenkot, a tenu une réunion d'"évaluation de la situation" au quartier général de l'armée à Tel-Aviv avec la participation de hauts responsables du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure.
La série de roquettes tirées dans la soirée depuis la bande de Gaza est la plus importante depuis plusieurs mois.
En riposte à ces tirs, des avions et des hélicoptères des forces armées israéliennes ont lancé "des raids contre des cibles terroristes dans la bande de Gaza", a annoncé l'armée dans un communiqué publié dans les premières heures de samedi.
L'aviation israélienne a frappé trois sites appartenant au Hamas. Les premières informations ne faisaient pas état de victimes.
Le Jihad islamique, deuxième en importance des groupes armés présents dans la bande de Gaza, a salué dans un communiqué les tirs palestiniens de roquettes, qui sont selon lui une réponse aux "agressions israéliennes". Il n'a toutefois pas revendiqué la responsabilité de ces tirs.
Accrochages dans la journée
Dans la journée de vendredi, cinq Palestiniens âgés de 22 à 27 ans sont morts au cours de divers incidents survenus le long de la barrière qui marque la frontière entre le territoire israélien et la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Trois des Palestiniens ont été abattus à l'est de la ville de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, et un quatrième a été tué à l'est de Jabaliya, dans le nord de la bande, selon les autorités de Gaza.
Un cinquième Palestinien est mort à l'est de Boureij, dans le centre de l'enclave, lorsqu'une grenade qu'il tenait a explosé accidentellement, selon des témoins.
Concernant ces accrochages, l'armée a déclaré que quelque 16.000 "émeutiers et manifestants" s'étaient rassemblés près de la barrière frontalière et qu'une partie d'entre eux avaient brûlé des pneus et lancé des pierres, des cocktails Molotov et des grenades sur des soldats israéliens.
Les troupes ont riposté avec "des moyens de dispersion d'émeute", a indiqué un porte-parole de l'armée.
Les Palestiniens manifestent le long de la barrière frontalière au moins une fois par semaine depuis le 30 mars.
Au moins 212 Palestiniens ont été tués par des tirs ou des raids israéliens depuis que ces manifestations ont commencé, selon un comptage effectué par l'AFP. Un soldat israélien a été tué par un sniper palestinien au cours de la même période.
Les manifestants réclament ce qu'ils appellent le "droit au retour" vers des terres situées en Israël et que des familles palestiniennes ont fuies ou dont elles ont été chassées pendant la guerre israélo-arabe de 1948, qui a suivi la proclamation l'année précédente de l'Etat d'Israël.
Les protestataires demandent également la levée du blocus qu'Israël impose à la bande de Gaza.
Pourparlers en cours
Le gouvernement israélien accuse le Hamas, considéré par une grande partie de la communauté internationale comme une organisation terroriste, d'orchester ces manifestations parfois violentes.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008.
La nouvelle flambée de violence compromet les chances de succès des pourparlers qui sont en cours pour tenter de mettre fin à des mois de manifestations.
L'Egypte, frontalière de la bande de Gaza, et l'ONU parrainent des négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour tenter de calmer la situation et d'éviter que n'éclate une nouvelle guerre ouverte.
Le quotidien en langue arabe al-Hayat, publié à Londres, a affirmé vendredi qu'un accord avait été atteint, aux termes duquel les manifestations cesseraient en échange d'un allègement du blocus israélien.
Des responsables du Hamas ont démenti qu'un accord ait été conclu mais ont confirmé à l'AFP que des progrès avaient été réalisés.
"Nous nous attendons à parvenir à un accord très bientôt", a dit vendredi un responsable de haut rang du mouvement palestinien sous le couvert de l'anonymat.
Après ce nouvel accès de violence, un responsable du Hamas a déclaré que l'Egypte tentait de nouveau de négocier un retour au calme.
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