"C'est notre travail de savoir si cette offre est sérieuse", a déclaré à la presse la ministre avant une réunion à Bercy avec les dirigeants d'Altifort et les administrateurs judiciaires du site en redressement.
"Il y a un projet de reprise (...) mais c'est un projet que l'on doit examiner pour être sûrs que la solution est pérenne", a-t-elle ajouté. "On ne peut pas revenir devant les salariés dans un an en leur disant finalement que ça n'a pas marché".
"Ce serait irresponsable de notre part. Ce serait ne pas les respecter", a reconnu Mme Pannier-Runacher, qui la veille avait demandé un avis indépendant sur la situation économique du site où presque 300 emplois sont menacés.
Selon elle, "l'élément bloquant, c'est les clients. C'est d'être sûrs que l'on a suffisamment de volumes qui peuvent être vendus à des clients qui existent".
Lorsque le gouvernement disposera de cette évaluation sur la situation économique du site, demandée au cabinet Roland Berger, il rencontrera par la suite les représentants du personnel d'Ascoval. La secrétaire d'État n'a pas souhaité donner de date.
L'aciérie de Saint-Saulve (Nord), qui compte 281 employés, est menacée de disparition depuis la liquidation judiciaire en février de son principal actionnaire, Ascq Industries, et s'est vue accorder cette semaine un sursis de deux semaines par la justice.
Le groupe Altifort, basé dans la Somme, a présenté une "offre ferme" de reprise, s'engageant à maintenir l'ensemble des emplois et en créer de nouveaux, mais il demande au sidérurgiste français Vallourec, principal client désormais premier actionnaire, de maintenir pendant un an et demi son niveau actuel de commandes.
Or, Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l'État est actionnaire à 17%, a refusé en début de semaine cette demande, la jugeant "contraire à la préservation (de ses) intérêts" et suscitant la colère des syndicats et des élus locaux.
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