Dans une interview à quatre journaux tchèque, polonais, slovaque et hongrois, il a répété, comme l'an dernier, que "l'Europe n'est pas un supermarché" et s'est inquiété des positions anti-migrants et des dérogations aux principes du droit en Pologne et en Hongrie.
Une prise de position réaffirmée à sept mois des élections européennes, où le président français s'attend à un duel entre "progressistes" et nationalistes.
Hongrie, Slovaquie, République tchèque et Pologne, réunis au sein du groupe de Visegrad, refusent catégoriquement une répartition obligatoire des migrants entre pays de l'UE.
"Nous avons une exigence collective de cohérence et de solidarité. On ne peut bénéficier du budget européen sans admettre la solidarité en matière migratoire par exemple", a déclaré Emmanuel Macron.
"On ne peut chercher à réduire sa contribution au budget européen sans comprendre ce que le marché unique apporte par ailleurs. Si on veut tuer l'Europe, on continue comme cela. L'Europe n'est pas à sens unique: c'est un engagement réciproque", poursuit-il.
Dans un avertissement portant sur les réformes judiciaires en Pologne, il a espéré "que le gouvernement polonais fera les gestes nécessaires pour répondre aux inquiétudes de la Commission et de ses partenaires".
Interrogé sur les propos du dirigeant hongrois Viktor Orban, qui le considère comme son principal adversaire pour les élections européennes, le président français a estimé que "la situation de l'Etat de droit en Hongrie connaît des développements préoccupants", avec des menaces sur l'équilibre des pouvoirs et le travail des ONG.
"J'ai une bonne relation avec Viktor Orban, que je respecte personnellement et comme Premier ministre choisi par le peuple hongrois. (…) Mais une Europe qui fait fi de la diversité des idées et des croyances, de l'indépendance de la justice ou de la presse, de l'accueil des réfugiés qui ont fui des persécutions politiques, c'est une trahison de ce que nous sommes", a ajouté le président français.
Revenant sur l'assassinat du journaliste d'investigation slovaque Jan Kuciak en février dernier, il a affirmé que "menacer, attaquer ou tuer des journalistes porte atteinte aux fondements de nos démocraties".
Le président tchèque Milos Zeman, connu pour ses positions anti-migrants et qu'Emmanuel Macron rencontre vendredi soir, s'en prend régulièrement à la presse, sur le ton de l'humour noir.
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