Savez-vous qui est votre maire ? Que pensez-vous de la politique de Cherbourg-en-Cotentin en matière de transports, de santé, de commerces ? C'est à ce type de questions qu'ont été confrontés certains habitants, à la mi-octobre 2018, à l'occasion d'une enquête d'opinion menée par l'Ifop. "Les réponses proposées étaient peu tout blanc ou tout noir" se souvient l'une des personnes interrogées.
Une erreur d'étiquette
Dans un second temps, "on nous proposait plusieurs noms de personnalités, en nous demandant pour quelle tête de liste nous serions susceptibles de voter aux prochaines municipales" poursuit l'interviewée. Parmi les propositions : le maire sortant Benoît Arrivé pour le PS, le leader du Rassemblement National Jean-Jacques Noël, ou encore Ralph Lejamtel pour... la France Insoumise.
Sondage @IpsosFrance en cours à @CherbourgEnCot pour prochaines municipales sur éventuelles têtes de listes, perception de la politique municipale actuelle, aspirations et alliance #LREM/#PS... Commanditaire ?
— Pierre Bihet (@PBihet) 14 octobre 2018
De quoi fâcher tout rouge ce dernier, membre de La Gauche Debout, qui comprend des élus PCF, Ensemble ou non-encartés, mais pas du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. "Soit le sondeur s'est trompé, soit c'est le commanditaire. Cela montre une piètre connaissance du paysage politique de Cherbourg-en-Cotentin. Quand on fait une erreur, on la corrige" :
Ralph Lejamtel, porte-parole de la Gauche Debout
Ifop reste muet
Les deux appels de Ralph Lejamtel à l'Ifop sont restés sans réponse. L'institut de sondage reste d'ailleurs discret sur le sujet. "Nous ne communiquerons pas sur ce sondage. Le commanditaire ne souhaite pas en publier les résultats" indique la société.
Alors qui a bien pu commander cette enquête ? "Ce n'est pas nous" avait rapidement affirmé Sébastien Fagnen, maire-délégué PS de Cherbourg-Octeville. Même son de cloche du côté du leader du Cercle du Cotentin, David Margueritte, pour qui un tel sondage n'aurait, "de toute façon, pas de valeur prédictive".
Un parachuté ?
Des élus municipaux renvoient vers une famille politique encore en construction... le parti d'Emmanuel Macron. "Nous ne sommes pas à l'origine de ce sondage" assure Pierre-Henri Debray, son référent dans la Manche.
"Certaines formations étudient peut-être l'intérêt d'envoyer un parachuté ?" souffle enfin un élu, pour qui la commande pourrait venir d'un parti de centre-droit, "à une plus grande échelle que Cherbourg". A deux ans du scrutin municipal, la commune nouvelle, qui compte désormais plus de 80 000 habitants, semble en tout cas aiguiser les appétits.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.