"Laissez-moi le dire clairement: l'Italie n'est pas un problème", a déclaré le ministre à l'occasion du dixième dîner international de l'Assurance à Paris. "Ne confondons pas des tactiques politiques avec des faits", a-t-il ajouté, après le rejet par Bruxelles du projet de budget italien.
"Nous sommes convaincus que l'Europe peut bénéficier de notre stratégie", a expliqué M. Tria, qui a réitéré que le budget italien n'était pas "une menace pour la zone euro". "Si l'Italie croît, l'ensemble de l'Europe gagnera de la stabilité", a-t-il affirmé.
Le ministre, qui s'est entretenu à son arrivée pendant une trentaine de minutes avec son homologue français Bruno Le Maire, s'est surtout efforcé de rassurer son auditoire sur les engagements européens de son gouvernement.
"Nous Italiens, nous avons aussi construit cette maison. Nous ne voulons pas la quitter", a-t-il affirmé. "Comme nous voulons rester dans l'euro, le seul chemin possible est celui d'un déficit contenu et responsable l'année prochaine qui donnera de l'impulsion (à la croissance) et nous garantira la capacité de réduire notre dette", a-t-il ajouté.
Il a également rejeté les critiques contre son gouvernement. "Nous ne pouvons tout simplement pas accepter certaines déclarations qui affirment que l'Europe, voire quelques pays membres, vont devoir payer la dette italienne. La dette italienne est une affaire pour les Italiens uniquement", a-t-il assuré.
Pour sa part, M. Le Maire a aussi joué le carte de l'apaisement. "La Commission européenne a tendu sa main. Nous attendons que le gouvernement italien la saisisse", a-t-il déclaré lors de son intervention. Il a souligné que la France "n'était pas forcément la mieux placée pour faire la leçon", rappelant au passage qu'elle n'était sortie que ce printemps de la procédure pour déficit excessif.
Bruxelles a rejeté mardi le projet de budget 2019 de la coalition populiste au pouvoir en Italie, fustigeant "une déviation claire, nette, assumée et par certains revendiquée" par rapport aux règles européennes.
L'Italie dispose désormais de trois semaines pour présenter un budget révisé.
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