Difficile désormais face à ces machines redoutables de passer entre les mailles du filet. Les véhicules LAPI (Lecture automatique de plaques d'immatriculation) circulent désormais dans les rues de Rouen (Seine-Maritime) et peuvent adresser des amendes, les fameux forfaits post-stationnement (FPS). C'est une première en Normandie. "L'objectif est que les automobilistes adoptent un comportement civique", martèle Christophe Duboc, l'élu de la Ville de Rouen en charge de la politique de stationnement, qui se défend d'avoir voulu mettre en place des "pompes à fric".
"On a 16 000 places de stationnement dans Rouen dont 6000 payantes et chaque jour, 55 000 véhicules veulent s'y garer", avance-t-il. À Rouen, seul 25 % des automobilistes payent leur stationnement, "c'est une heure sur quatre". Avec ce nouvel outil, plus efficient, l'élu rêve d'atteindre les 100 % à l'avenir, plus de 50 % déjà, dans un premier temps pour 2019.
Deux véhicules de ce type circulent à tour de rôle dans les rues de Rouen. - Pierre Durand-Gratian
Les 6000 places contrôlées plusieurs fois par jour
Les voitures LAPI, gérées par la société publique locale Rouen Normandie stationnement (RNS), circulent à tour de rôle dans la ville. Elles permettent de contrôler plusieurs fois par jour l'intégralité des places payantes, là où les patrouilles à pied devaient parfois laisser de côté certains secteurs.
Les véhicules sont équipés de caméra pour prendre des photos des voitures dans leur contexte. - Pierre Durand-Gratian
Concrètement, la voiture scanne les plaques d'immatriculation et prend en photo sous plusieurs angles le véhicule stationné. Ensuite, "l'humain reste présent", précise Christine Rambaud, présidente de RNS, puisque c'est l'agent qui vérifie avec les photos contextualisées s'il faut ou non dresser un forfait post-stationnement, de 25 euros pour Rouen. "On vérifie la plaque avec la photo, précise Frédéric, un agent. Ensuite, on regarde le marquage au sol et enfin le pare-brise pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une personne à mobilité réduite, par exemple".
Potentiellement, c'est une nouvelle manne financière pour la ville qui a récupéré quatre millions d'euros de recette sur le stationnement payant en 2017. Il n'est pas envisagé pour l'heure de baisser le prix du stationnement si les Rouennais étaient plus prompts à payer dans les temps mais "la question pourra se poser", selon Christine Rambaud.
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