"Dans des moments comme celui-ci, nous devons nous rassembler", a réagi Donald Trump depuis la Maison Blanche.
"Les actes et les menaces de violence politique n'ont pas leur place aux Etats-Unis d'Amérique", a-t-il affirmé, tandis que son épouse Melania condamnait "avec vigueur tous ceux qui choisssent la violence".
L'alarme a été donnée dans la matinée lorsque le service fédéral chargé de la protection des anciens présidents et de leur famille a annoncé avoir intercepté deux colis contenant "des engins explosifs potentiels" destinés à l'ex-secrétaire d'Etat démocrate Hillary Clinton, qui réside dans la banlieue de New York, et à l'ex-président démocrate Barack Obama, qui habite à Washington.
Le paquet destiné à Mme Clinton, rivale démocrate malheureuse face à Donald Trump à la présidentielle de 2016, a été intercepté mardi soir, celui destiné à l'ex-président démocrate Barack Obama mercredi matin, a indiqué le Secret Service.
Aucun des colis n'a atteint ses destinataires, a-t-il précisé.
Peu après, la chaîne d'information CNN, souvent prise pour cible par Donald Trump qui l'accuse de critiquer systématiquement sa présidence, évacuait ses bureaux new-yorkais après la découverte d'un colis suspect.
La police new-yorkaise a retrouvé dans les locaux un colis contenant "ce qui semble être un engin explosif" et une "poudre blanche" en cours d'analyse, a confirmé son chef, James O'Neill.
La chaîne a indiqué que le paquet avait été adressé à John Brennan, ex-directeur de la CIA et commentateur sur CNN, très critique envers l'administration Trump. Au point que le président américain a pris en août la décision inédite de lui retirer son habilitation de sécurité.
Envois coordonnés
La tension a tourné à la psychose lorsque la police de Floride a indiqué avoir trouvé un colis suspect près du bureau de l'élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate poussée à la démission en 2016 après avoir été accusée d'avoir favorisé Hillary Clinton contre Bernie Sanders aux primaires.
Deux autres personnalités démocrates noires, l'ex-ministre de la Justice d'Obama, Eric Holder, et la députée californienne Maxine Waters, ont aussi été visées par des colis suspects. Sans parler de fausses alertes concernant les bureaux de Manhattan du gouverneur démocrate de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, et le bureau à Washington de la députée californienne Kamala Harris.
Personne n'a revendiqué l'envoi de ces colis, survenu après qu'un engin explosif eut été retrouvé lundi dans la boîte aux lettres de la résidence new-yorkaise du milliardaire George Soros, démocrate notoire devenu une cible des nationalistes américains et européens, sans faire de victime.
Aucune arrestation n'a été annoncée. Mais le responsable du bureau antiterroriste du FBI à New York, Bryan Paarmann, a laissé entendre qu'il s'agissait d'envois coordonnés.
"Il semble qu'un ou plusieurs individus ait envoyé plusieurs colis similaires", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à New York.
Selon certains médias américains, plusieurs des paquets avaient été faussement libellés et portaient comme adresse d'expéditeur celle de Debbie Wasserman Schultz.
- "De la haine dans l'air"
Plusieurs responsables ont vu dans ces attaques le signe que la polarisation qui caractérise la vie politique américaine depuis l'élection de Donald Trump est allée trop loin.
"C'est une période troublante, une période de divisions profondes et nous devons faire tout notre possible pour nous rassembler", a déclaré Hillary Clinton depuis Miami, avant d'appeler à voter pour des candidats "qui feront cela".
"Nous traversons une période où les gens ressentent beaucoup de haine dans l'air", a déclaré le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. "On peut être en désaccord mais il faut avoir du respect pour les gens", a-t-il ajouté, en annonçant un dispositif policier renforcé dans la capitale financière américaine.
Le maire et le gouverneur de New York ont vu dans ces colis "une volonté de terroriser".
Le leader des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a appelé "tous les Américains à dénoncer des tentatives d'actes de terrorisme intérieur".
Ces alertes tombent en pleine campagne pour les élections parlementaires du 6 novembre, qui verront le renouvellement de la totalité des 435 membres de la Chambre des représentants et du tiers des sénateurs. Démocrates et républicains se battent pour le contrôle des deux chambres, qui sera déterminant pour la suite de la présidence Trump.
Après un débat ultra-polarisé sur la confirmation à la Cour suprême du juge conservateur Brett Kavanaugh, que les démocrates ont tenté en vain d'empêcher, la campagne a été dominée ces derniers jours par les informations sur des milliers de migrants marchant depuis le Honduras vers la frontière mexico-américaine.
Le président Trump, qui a enchaîné ces derniers jours les meetings à travers le pays, s'est engagé à les stopper. Il a notamment déclaré que les migrants étaient encouragés par les démocrates, et des personnalités conservatrices ont accusé M. Soros de les soutenir financièrement.
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