"On reprendra le travail à condition que Vallourec suive le projet Altifort", a promis Nacim Bardi, délégué syndical CGT à la sortie de l'AG organisée à l'intérieur d'un hangar de l'usine, après que le tribunal de grande instance de Strasbourg a repoussé au 7 novembre sa décision.
Ce délai doit permettre de valider le dossier de reprise d'Altifort et de trouver un accord avec Vallourec, selon les représentants de la direction et du personnel présents à l'audience.
"Qu'ils nous donnent avant la fin de semaine une date de réunion avec Vallourec, Altifort, l'intersyndicale et l'Etat", a dit M. Bardi. "La balle est dans le camp de Vallourec".
Pendant l'AG, certains salariés voulaient arrêter de travailler jusqu'à ce qu'une date de réunion soit fixée, d'autres jusqu'à l'issue de la réunion, voire plus si Vallourec ne change pas de position.
"La majorité des salariés ont dit +on reprendra le travail à l'issue de la réunion selon ce que dira Vallourec+", a assuré M. Bardi.
Vallourec, dont l'État est actionnaire, en avait cédé 60% au groupe Asco Industries, en conservant 40% avec des engagements de commandes. Mais Asco Industries a été placé en liquidation en février et depuis, l'aciérie attend un repreneur.
Le groupe spécialisé dans les matériaux spéciaux Altifort avait fait "une offre ferme" en s'engageant à investir 140 millions d'euros, à maintenir les 281 emplois d'Ascoval et à en créer 133 nouveaux.
Mais, en contrepartie, l'entreprise demandait à Vallourec un accompagnement sous la forme du maintien du volume de commandes et des prix pendant les 18 mois suivant la reprise.
Un autre candidat repreneur s'était manifesté, le groupe iranien Boost, mais il n'a remis qu'une lettre d'intention au TGI. Mercredi, l'industriel nordiste Pascal Cochez a à son tour annoncé qu'il était candidat.
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