Pour la 19e année consécutive, le festival, en partenariat avec de nombreuses structures culturelles, laisse la parole aux femmes et programme de nombreux concerts en Seine-Maritime et dans l'Eure. Ludwig Brosch, co-directeur artistique du festival au côté de Philippe Gibaux, nous annonce les temps forts de l'évènement :
Quelle a été la ligne éditoriale choisie pour cette nouvelle édition du festival ?
"Je suis coordinateur de l'évènement depuis 2016 avec Philippe Gibaux. Nous avons tous les deux des horizons différents, je suis plus orienté musiques actuelles et Philippe aime la world musique. Cela nous permet de concevoir une programmation vraiment éclectique, d'autant plus que nos partenaires nous font également des propositions très variées. Enfin, si notre priorité reste la chanson féminine, ce n'est pourtant pas le sujet exclusif du festival."
"Au fil des ans, le festival s'est étoffé et s'est enrichi de nouvelles pratiques et disciplines artistiques. Nous nous sommes ouverts au théâtre notamment, la voix féminine que le festival promeut peut désormais aussi être une voix parlée. On retrouvera par exemple une séance de contes pour enfants le dimanche 11 novembre 2018 au Rêve de l'escalier ou une pièce présentée par le CDN 'Où la chèvre est attachée il faut qu'elle broute' qui questionne la place de la femme dans notre société."
Pouvez-vous nous citer quelques propositions originales ?
"Pour le prélude du festival nous avons choisi de mettre en avant un duo surprenant : Albaricate. Il accompagne musicalement une femme qui raconte en langue des signes l'Odyssée d'Ulysse. En choisissant de présenter ce spectacle nous voulons nous ouvrir davantage aux publics empêchés et favoriser également des démarches originales. Dans ce cadre, le concert de Liz Cherhal donné le mardi 20 novembre 2018 à La traverse sera d'ailleurs signé en simultanée ! Cette année nous avons choisi comme marraine du festival Marianne Aya Omac qui représente tout à fait les valeurs du festival car elle chante en trois langues. Nous aurons aussi la chance de recevoir Virginie Despentes, l'auteur de 'Vernon subutex', qui accompagne le groupe rock Zero en compagnie de Béatrice Dalle pour revisiter l'œuvre de Pasolini. Nous présentons aussi des spectacles inédits comme celui de la rouennaise Claire Jau, mais aussi des artistes très jeunes comme Louise Pigné qui a tout juste 15 ans et s'est illustrée pour ses premières parties de Julien Doré, ou Ella Vincent une artiste de variété de 21 ans ! Enfin nous aurons aussi à la MJC du Mont-Gargan une proposition très sympathique nommée le 'Perce-plafond' : c'est une expérience immersive musicale et visuelle animée par le collectif des Vibrants défricheurs."
Quelle est la zone géographique du festival ?
"Au fil des éditions le festival n'a cessé de s'étendre. Nous avons établi un réseau de salles partenaires mais nous aimons aussi choisir des lieux atypiques. Nous organisons par exemple des concerts chez l'habitant ou en bibliothèque. Et en prélude au festival nous avons imaginé un parcours dans la ville de Rouen nous menant d'un concert à l'autre le samedi 3 novembre 2018 de 14 heures à minuit pour aller à la rencontre d'artistes locaux qui présentent leur travail dans des formes courtes. Cet évènement baptisé 'Rouen aux chants d'elles' est d'ailleurs entièrement gratuit ! Les 57 manifestations du festival sont proposées essentiellement à Rouen et dans l'agglomération mais aussi dans l'Eure à Radepont, Lyons ou Louviers ainsi qu'un peu partout en Seine-Maritime, jusqu'à Fécamp, Elbeuf et Cléon."
Pratique. Du 30 octobre au 25 novembre en Seine-Maritime et dans l'Eure. festivalchantsdelles.org
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