Dans le Calvados, André Ledran, maire socialiste de Ouistreham depuis 1983, est l’un de ceux-là : l’Algérie, c’est une guerre, "que je connais mieux que personne", affirme-t-il. Appelé en 1957 comme sous-lieutenant du 131e régiment d’infanterie, André Ledran passe plusieurs mois près de Théniet El-Had et y découvre "les bombes, les embuscades". Dans ce chaos, son sourire croise celui d’une jeune institutrice. En août 1958, après un bref retour en France, il l’épouse et s’installe près d’Alger. "J’étais un jeune instituteur. J’ai repris mes études à l’université", se souvient-il.
De cette époque, André Ledran garde un souvenir intact. "Ma génération, celle née avant 1939, a été nourrie des épisodes de la première guerre mondiale. Nous ne mettions pas en doute le fait que des garçons devaient servir leur patrie. La guerre était une composante presque naturelle de notre jeunesse". Rentré en France en 1959 avec sa femme, André Ledran s’installe sur une terre qui l’a vu grandir : la Normandie. Depuis, son regard ne s’est jamais détourné de l’Algérie.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.