Marié depuis 17 ans, ce couple a deux enfants et vit à Yvetot (Seine-Maritime). En 2016, une procédure de divorce est engagée par la femme du prévenu, Frédéric Graffard, 46 ans, qui a du mal à accepter la situation. La procédure traîne et, en 2017, il est déjà averti pour des violences conjugales dont il s'est rendu coupable, ne pouvant dominer son désarroi devant la distance qui s'est installée avec son épouse. Le lundi 2 avril 2018, il menace de tuer ses enfants et de se supprimer ensuite. Affolée, son épouse avertit la police. Le prévenu est assigné à une mesure d'éloignement avec interdiction d'entrer en contact avec sa conjointe ainsi qu'à une obligation de soins. À la barre lors de l'audience du jeudi 18 octobre 2018 devant le tribunal correctionnel de Rouen, il dit être sur la voie de la guérison et reconnaît avoir cédé au désespoir.
Il réitère ses menaces
Le mercredi 4 avril 2018, il téléphone à son épouse pour réitérer ses menaces mais elle prend soin d'enregistrer la conversation, pièce qui sera versée au dossier d'accusation. Jusqu'alors, il n'a cessé de surveiller le domicile conjugal dans lequel il ne vit plus et, aux dires de sa conjointe, de stationner en voiture pour épier ses faits et gestes. En garde à vue, il ne reconnaît pas tout et affirme avoir été trop affecté psychologiquement pour pouvoir réagir sainement.
Pour la partie civile, "la vie de tous est impactée par le comportement du prévenu". Le Ministère Public retient que "le traumatisme est certain devant les menaces". En l'absence de défense, le tribunal le reconnaît coupable et le condamne à une peine de huit mois de détention dont quatre assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de trois ans.
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