Au vu de son avance confortable, l'Espagnol de Honda aurait pu se contenter d'attendre son heure, mais ce n'est pas le genre du prodige qui égale l'Australien Mick Doohan au nombre de titres dans la catégorie reine.
Auteur d'un excellent départ qui l'a vu passer de la 6e à la 2e place au premier tour, il a longtemps talonné son rival italien pour le titre Andrea Dovizioso (Ducati), qu'il a fini par pousser à la faute.
Brièvement passé en tête à mi-course, Marquez a placé une attaque décisive à quatre tours de l'arrivée.
Obligé de le redoubler pour retarder son sacre à quatre manches de la fin de saison, Dovizioso est parti à la faute deux tours plus tard, sa 4e chute cette saison, à chaque fois en course.
Tombé lui à 18 reprises en 2018 mais le plus souvent en essais, Marquez pouvait savourer son triomphe avant même de passer la ligne devant le Britannique Cal Crutchlow (LCR Honda) et l'Espagnol Alex Rins (Suzuki).
Désormais seuls les Italiens Valentino Rossi et Giacomo Agostini le devancent encore, avec sept et huit titres dans l'élite de la moto de vitesse.
7e titre mondial
L'Espagnol remporte au total son septième titre mondial toutes catégories confondues car il a également décroché ceux de 125cc en 2010 et de Moto2 en 2012.
Le Catalan, qui possède la plupart des records de précocité de son sport, a obtenu ce nouveau sacre sur le circuit de Motegi qui appartient à Honda.
"Le grand patron doit être content", a d'ailleurs plaisanté Marquez, qui aura eu le mérite d'écraser la saison alors que sa Honda n'était pas forcément la meilleure machine cette année face à la Ducati.
"Depuis le GP d'Aragon, j'imaginais que je pouvais gagner le titre ici" à Motegi, a affirmé Marquez.
"Ce qui est bon, c'est quand on est sacré à la première opportunité", s'est-t-il réjoui, tout sourire.
"J'ai travaillé très dur tout ce week-end, j'ai été capable de suivre Andrea (Dovizioso) et j'ai décidé d'attaquer avant le dernier tour", a-t-il expliqué.
"Je suis désolé pour lui, il méritait d'être sur le podium", a ajouté Marquez au sujet de son dauphin au championnat.
Cohabitation avec Lorenzo
Finalement 18e de la course, Dovizioso laisse en outre Valentino Rossi, quatrième sur une Yamaha pourtant très poussive, revenir à neuf points au général.
Ducati, devancé de 51 points au championnat des constructeurs, doit également gérer le forfait la semaine prochaine en Australie de Jorge Lorenzo, déjà absent des GP de Thaïlande et du Japon.
L'Espagnol est rentré au pays pour soigner sa blessure au poignet gauche et espère être rétabli pour la Malaisie dans 15 jours.
Lorenzo, triple champion du monde de MotoGP, sera en 2019 l'équipier de Marquez chez Honda à la place du futur retraité Dani Pedrosa, une cohabitation qui pourrait bien produire quelques étincelles en piste et en dehors.
Auteur d'un très mauvais départ alors qu'il était deuxième sur la grille, le Français Johann Zarco (Yamaha Tech3) a fini en sixième position.
En Moto2, son compatriote Fabio Quartararo (Speed Up) pensait avoir remporté le deuxième succès de sa carrière mais le Niçois a été disqualifié car la pression de son pneu arrière était insuffisante.
La victoire est revenue au leader du championnat, l'Italien Francesco Bagnaia (Kalex), qui porte son avance à 37 points sur le Portugais Miguel Oliveira (KTM), troisième dimanche.
En Moto3, l'Italien Marco Bezzecchi (KTM), vainqueur dans la dernière ligne droite devant son compatriote Lorenzo Dalla Porta (Honda) et le Sud-Africain Darryn Binder (KTM), est revenu à seulement un point du leader, l'Espagnol Jorge Martin (Honda), qui a perdu gros en abandonnant à six tours de l'arrivée.
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