Installée en décembre dernier, elle permet de traiter 3 000 cas par an, contre 1 600 avec le matériel utilisé jusqu’alors. “Et cet appareil est bien plus confortable, aussi bien pour le patient que pour les manipulateurs, d’autant que l’irradiation est divisée par deux”, indique le cardiologue et médecin nucléaire Denis Agostini du CHU caennais. La séance ne dure désormais plus qu’une heure et quarante minutes contre cinq heures auparavant. Le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous s’en trouve également raccourci, passant d’un mois à trois jours.
Traceur radioactif
Pour réaliser un diagnostic ou un simple contrôle destiné à s’assurer de la bonne irrigation des artères, le personnel de santé injecte par voie veineuse un traceur radioactif qui va évaluer les performances du cœur, bien souvent stimulé par une légère activité physique avant le test. La caméra nucléaire se charge ensuite d’effectuer des captations de ce traceur, pour localiser les régions cardiaques mal vascularisées. Cette technique permet notamment de détecter de futures crises cardiaques.
Une fiabilité maximale
“Aucune autre technique n’offre un tel degré de fiabilité à l’heure actuelle”, assure, Angel Piquemal, le directeur du CHU. “De plus en plus, il nous faut travailler avec du matériel dédié à une tâche spécifique, comme bientôt l’imagerie par résonance magnétique dédiée aux maladies ostéoarticulaires”.
L’acquisition de cette appareil revêt également une autre dimension. Elle permet au CHU de rester à la pointe de la technologie dans ce domaine. “Etre dans les premiers à posséder ce genre de matériel nous poussera à rédiger des rapports qui auront un écho dans les revues internationales spécialisées”, complète Denis Agostini. En Europe, seuls six hôpitaux possèdent une telle caméra.
Audio > Denis Agostini explique quelle type d'informations pourront être ainsi recueillies grâce à cette caméra.
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