Près de 9 millions de personnes figurent sur les listes électorales pour ce scrutin, troisième élection parlementaire depuis l'intervention militaire américaine qui a chassé les talibans du pouvoir en 2001.
Quelque 54.000 membres des forces de sécurité ont été déployés pour protéger les 5.000 bureaux de vote du pays, qui ouvrent à 07H00 locales.
Mais les menaces et attentats commis par les talibans et le groupe Etat islamique, et la spectaculaire attaque des talibans jeudi dans un complexe ultra-sécurisé, qui a coûté la vie au puissant chef de la police de Kandahar (sud), le général Abdul Raziq, risquent de dissuader de nombreux électeurs de se rendre aux urnes.
Le chef des services secrets de la province et un journaliste de la télévision afghane ont également été tués dans l'attaque, et treize personnes ont été blessées. Le général Scott Miller, commandant en chef de l'armée américaine et de l'Otan en Afghanistan, qui était présent, s'en est quant à lui sorti indemne.
Suite à l'attaque, les autorités afghanes ont décidé de repousser les élections d'une semaine dans la province de Kandahar.
Des centaines de personnes ont déjà été tuées ou blessées dans des violences liées aux élections. Et au moins 10 candidats, sur les 2.500 en lice, ont été assassinés, la plupart dans des attaques ciblées.
Ces derniers jours, les talibans ont publié plusieurs communiqués exhortant les candidats à se retirer et les électeurs à boycotter ce que le groupe appelle une "conspiration américaine malveillante".
Malgré les menaces, la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a appelé vendredi les électeurs à "exercer leur droit de vote".
Ce scrutin législatif est considéré comme un test crucial en vue de l'élection présidentielle de l'année prochaine et une étape importante avant une réunion de l'ONU en novembre à Genève où l'Afghanistan devra démontrer les progrès effectués en matière de "processus démocratique".
Mais l'intégrité du vote est sujette à caution: de nombreux cas d'inscriptions multiples ont été découverts, laissant craindre des tentatives de bourrage d'urnes.
De plus, la mise en place à la dernière minute d'un système de contrôle biométrique des électeurs - inédit dans le pays - menace de démultiplier les possibilités de fraude, voire de faire dérailler le processus.
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