En ce moment

Mélenchon, entendu par la police anticorruption, se défend de toute "obstruction"

Deux jours après la fronde des "Insoumis" lors des perquisitions, le temps des questions: Jean-Luc Mélenchon était interrogé jeudi par la police dans les enquêtes sur ses comptes de campagne présidentielle et sur les assistants d'eurodéputés de son parti, assurant qu'il répondrait "dans le détail".

Mélenchon, entendu par la police anticorruption, se défend de toute "obstruction"
Arrivée de Jean-Luc Mélenchon dans les locaux de la police anticorruption (Oclciff) à Nanterre, jeudi 18 octobre 2018 - Lionel BONAVENTURE [AFP]

Arrivé vers 10H30 pour une audition libre dans les locaux de la police anticorruption (Oclciff) à Nanterre, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau dénoncé devant les journalistes "une opération de police politique" et "une escalade judiciaire".

Quarante-huit heures après son coup de sang devenu viral, il a toutefois annoncé qu'il se plierait au jeu des questions-réponses, se disant "tout à fait tranquille, car le ridicule va être du côté de ceux qui ont déployé tous ces moyens pour rien".

"Moi, j'ai décidé, un, que je venais, et deux, que je répondrai aux questions qu'on me pose, ce qui montre que, contrairement à ce qui a été dit hier, nous ne faisons pas d'obstruction", a-t-il déclaré à la presse.

"Je suis un homme bavard donc je vais raconter dans le détail tout ce qui intéresse la police et la justice", a-t-il ironisé.

Visé par deux enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017, Jean-Luc Mélenchon est au cœur d'une tempête politique après s'être opposé avec virulence aux perquisitions menées mardi chez lui et au siège parisien de LFI dans le cadre de ces procédures.

Sur des vidéos de l'opération, M. Mélenchon appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer au siège parisien du mouvement où une perquisition est en cours. On le voit également bousculer un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui s'interpose.

Mercredi, Edouard Philippe s'est dit "choqué" par "la très grande violence" manifestée selon lui contre les policiers. "Je ne crois pas que nous gagnions quoi que ce soit à remettre en cause l'indépendance de la justice", a insisté le Premier ministre.

"Oui il y a eu violence, quatre plaintes sont déposées par mes amis car il y a eu une bousculade dans laquelle ils ont été précipités à terre", a assuré jeudi M. Mélenchon.

"Nous faire peur"

Plusieurs syndicats de police ont dénoncé son attitude "inacceptable", Alliance et Alternative Police-CFDT appelant Christophe Castaner à porter plainte tandis que SGP Police-FO réclamait "des excuses publiques" au chef de file de LFI.

"Les policiers ne sont pas respectés par les élus aux prises avec la justice", a déploré l'Unsa-Police, refusant que les forces de l'ordre jouent le rôle de "bouc émissaire".

M. Mélenchon a concédé que le ton était "monté". "La France insoumise n'est pas traitée comme tout le monde (...) on veut nous faire peur, nous intimider", a-t-il justifié jeudi.

Selon la législation, une perquisition dans le cadre d'une enquête préliminaire n'est possible qu'avec l'accord écrit de l'occupant du domicile ou du représentant légal dans le cas d'une personne morale. Ou, s'il n'est pas d'accord ou absent, en présence de deux témoins majeurs qui ne font pas partie des forces de l'ordre mais qui sont désignés par l'officier de police judiciaire.

Selon une source proche du dossier, Manuel Bompard, coordinateur des campagnes de LFI, a bien été contacté au début de la perquisition au siège du parti et a assisté à cette opération - autorisée par un juge des libertés et de la détention (JLD) - avant qu'elle ne dégénère.

Mardi, M. Bompard avait affirmé avoir été "empêché d'assister à la procédure administrative" et qu'"aucun PV" n'avait été soumis à sa signature.

"Il n'a jamais été question pour nous d'empêcher une quelconque perquisition. Nous voulions au contraire y être présent pour collaborer car nous savons notre probité", a déclaré à l'AFP le député LFI Adrien Quatennens.

Visé par une plainte pour diffamation d'un journaliste du Monde, Jean-Luc Mélenchon ne s'était pas rendu aux convocations de la juge. Selon l'avocat du plaignant, la magistrate a demandé la levée de son immunité parlementaire dans cette affaire.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Pavillon sur sous-sol 130 m2 CHAMPEAUX (50530)
Pavillon sur sous-sol 130 m2 CHAMPEAUX (50530) Champeaux (50530) 322 400€ Découvrir
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison de ville
Maison de ville Granville (50400) 254 400€ Découvrir
Maison de maître
Maison de maître Jullouville (50610) 265 000€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Mélenchon, entendu par la police anticorruption, se défend de toute "obstruction"