Stéphane Esclef
Stéphane Esclef
Avant d'être prêtre, Stéphane Esclef a été cuisinier. Un parcours atypique qu'il raconte dans son livre à paraître ce vendredi, " Quand le curé se met à table "…
Comme Pierre a lâché ses filets pour suivre le Christ, Stéphane Esclef " a posé ses couteaux et laissé ses fourneaux ", selon l'appel du Christ qu'il a reçu à Londres en mai 1988, pour devenir prêtre. Singulier parcours en vérité que celui cet ex-cuisinier de palaces, aujourd'hui curé de Saint-Jean-Baptiste de Belleville (XIXe).
Stéphane Esclef naît dans une famille modeste d'Amiens pour qui la foi est une étrangeté. Élevé par sa grand-mère, le jeune Picard se découvre une passion : la cuisine.
Pendant son service militaire, il est entraîné dans un pèlerinage à Lourdes. Devant la grotte, il se sent appelé à " retrousser ses manches et à travailler dans l'Église ". Puis, lors d'un séjour à Londres, il fait la rencontre personnelle du Christ au cours d'une nuit d'adoration : " Stéphane, pose tes couteaux, lâche tes fourneaux, suis-moi et deviens prêtre ! "
Dans ce livre émouvant et savoureux, écrit avec la complicité d'Albéric de Palmaert, le curé de Belleville se met, librement, à table.
Un itinéraire émaillé de coups d'éclat, de drames et de rencontres que Stéphane Esclef retrace dans son livre intitulé non sans humour, " Quand le curé se met à table ! "
C'est à sa grand-mère qui l'a élevé qu'il a dédicacé son ouvrage : " en remerciements et en mémoire de ma grand-mère, Hélène Dumont, dite Mémé ". Une femme au cœur d'or qui lui a donné le goût de la cuisine : " Fille de ferme, elle ne savait ni lire ni écrire. Mais elle veillait sur moi. Elle m'a appris le Notre Père et le Je vous salue Marie ", se souvient-il.
Elève d' " un collège laïc ", comme il se plaît à le souligner, diplômé de l'école hôtelière du Touquet (Pas-de-Calais), Stéphane Esclef exercera trois ans et demi comme chef de partie au palais Schwarzenberg à Vienne (Autriche). Avant d'être engagé au restaurant du Royal Monceau à Paris.
"Je ne restaure plus les ventres mais les âmes"
Doué pour imiter Sylvie Joly dont il connaît les sketchs par cœur (" Absolument, absolument ! "), l'ancien chef n'a-t-il pas la nostalgie des fourneaux ? " Non, maintenant, je fais la cuisine du bon Dieu. Je ne restaure plus les ventres mais les âmes ", répond-il en souriant. Au presbytère, le curé s'autorise néanmoins à reprendre sa toque et son tablier à Noël et à Pâques. Ses noix de Saint-Jacques aux morilles sont, paraît-il, très prisées des quelques invités et des deux vicaires de la paroisse.
* Editions Salvator, 200 pages. 18 €
L'émission Tendance Confidences est à retrouver tous les dimanches sur Tendance Ouest de 8h40 à 9h.
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