La Société québécoise du cannabis (SQDC), chargée d'organiser la vente de marijuana dans cette province, a dévoilé à la presse mardi, veille de la légalisation officielle, une des douze premières succursales que comptera le Québec.
Dès l'extérieur, la discrétion est de mise: seul le logo de la SQDC, qui évoque la feuille de cannabis, indique la nature de ce commerce inédit, situé proche du quartier de la Petite-Italie de Montréal. Aucun produit n'est visible de l'extérieur.
Avant d'y accéder, il faut montrer une pièce d'identité pour attester de son âge (18 ans minimum) à un employé installé dans une pièce séparée.
A l'intérieur, la marchandise est rangée derrière les comptoirs, accessible aux seuls vendeurs: ni publicité, ni emballages racoleurs, comme imposé par la nouvelle loi fédérale.
Avec du cannabis présenté dans des emballages semblables à ceux des médicaments, le lieu ressemble plus à une pharmacie qu'à un "coffee shop" d'Amsterdam.
"Ce que la SQDC ne fera pas, c'est la promotion du cannabis" a expliqué Jean-François Bergeron, son vice-président. "Notre mission est de communiquer et d'éduquer à travers nos magasins et notre site web".
Les 110 différents produits sont organisés par espèce (Indica, Sativa, Hybride). Les paquets sont agrémentés d'étiquettes informatives sur ses particularités: par exemple, le nom de la variété, le taux de THC (principe psychoactif) et de CBD (molécule non psychoactive mais relaxante), ou encore les différents arômes. Le cannabis est vendu en fleur séchée, moulu, en joint pré-roulé, en huile, en atomiseur oral ou encore en pilule.
À 5,25 dollars canadiens par gramme (3,5 euros), taxes incluses, pour les variétés de base, les prix se veulent plus abordables que ceux des dealers. "Ce sont vraiment des prix qui sont là pour faire compétition au marché noir," a rappelé Jean-François Bergeron.
Les produits sont vendus en échantillons de un à quinze grammes, et les consommateurs pourront acheter jusqu'à 30 grammes de cannabis.
La SQDC prévoit d'ouvrir entre 100 et 150 boutiques similaires d'ici trois ans. Le nombre définitif dépendra des ventes du site web, qui "prendra dans les 30% des parts du marché," estime Alain Brunet, PDG de la SQDC, soit jusqu'à 4.000 commandes par jour.
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