Le vendredi 31 juillet 2015, le prévenu, âgé de 45 ans, demande à son beau-frère d'appeler les services de police de Pavilly (Seine-Maritime) car un drame vient d'être évité de justesse. Sur place, les policiers découvrent la femme du prévenu, allongée sur le sol, gravement blessée, visiblement par un tir de carabine. Les premiers soins lui sont prodigués puis elle est transportée à l'hôpital. Le prévenu est placé en garde à vue sur une base d'accusation d'acte criminel, selon les premiers éléments rassemblés par les forces de l'ordre.
Aux policiers, il explique qu'il était très alcoolisé et qu'il garde peu de souvenirs de la scène. Mais il explique que son épouse le menaçait arme à la main et que le coup est parti dans l'empoignade alors qu'il voulait la désarmer. Le tir a blessé la femme au visage. Le mari, lui, a jeté l'arme dans les buissons du jardin.
Un tir accidentel
Lors de son audition devant le tribunal correctionnel de Rouen, le vendredi 12 octobre 2018, il ne peut expliquer comment le coup est parti et déclare que "c'est un tir accidentel", ajoutant qu'il n'a jamais voulu tuer sa conjointe, pourtant menaçante dans un contexte conjugal conflictuel. La victime, entendue à son tour, explique qu'elle s'est disputée avec son mari le jour des faits, mais ne l'accuse pas davantage quant à l'incident. Un avis chirurgical lui a pourtant octroyé dix jours d'incapacité totale de travail et, trois ans après les faits, son état de santé se ressent encore de l'événement.
Le casier judiciaire du prévenu mentionne deux condamnations pour conduite en état d'ivresse. Pour le ministère public, "la violation d'obligation de sécurité est caractérisée". De son côté, la défense affirme que le prévenu a bien pris conscience de "la gravité de l'événement". Après délibération, il est reconnu coupable de blessures involontaires et de violation de consignes de sécurité et condamné à une peine amende de 1000 euros.
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